mardi 10 juin 2008

Biocarburants: l'Italie pour une révision de l'objectif européen de 10%

Après l’Allemagne, c’est au tour de l’Italie de vouloir revoir les objectifs d’incorporation des biocarburants à la baisse. En marge d’une réunion des Ministre de l’Energie, le responsable italien s’est prononcé pour un maintien des politiques favorisant les carburants verts mais avec des « objectifs raisonnables », c’est à dire plus faibles que les objectifs de l’Union Européenne. L’objectif des 10% de biocarburants en 2020 dans la consommation totale de carburants au sein de l’UE est donc une nouvelle fois mise à mal.

Les biocarburants sont actuellement au centre d’une polémique du fait de leur effet sur la crise alimentaire mondiale et des « émeutes de la faim » au travers le monde.

Source : La France Agricole (lien accessible aux abonnés)

lundi 19 mai 2008

Les biocarburants, un atout pour l’indépendance énergétique, l’agriculture et l’environnement

Pour retrouver le document "Les biocarburants, un atout pour l’indépendance énergétique, l’agriculture et l’environnement" publié en 2006 par le Ministère de l'Agriculture, il faut désormais aller dans les archives à l'adresse suivante http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/biocarburants_240407.pdf .

Résumé du document ici.

mardi 29 avril 2008

L’intérêt du glycérol en alimentation animale

Lors de la journée de l’AFZ du 10 avril dernier, Patrick Chapoutot, professeur à AgroParisTech, a rappelé l’intérêt du glycérol en alimentation animale.

- Le glycérol provenant de la fabrication des biocarburants a une pureté de 63 à 99% selon le process utilisé.
- Ce que l’on appelle « glycérine » contient au minimum 80% de glycérol et au maximum 0.5% de méthanol.
- On n’observe pas de problèmes de qualité physique des granulés jusqu’à un taux d’incorporation de 15%.

En porc et en volailles :
- Aucun problème décelé pour des taux inférieur à 10% de glycérol pur.
- A 5% d’incorporation : l’énergie métabolisable (EM) est de 17,5-17,6 MJ/kg (soit 4,2 Mcal/kg).
- A 10 et 15% l’EM baisse à 3,3 Mcal en volaille et 2,4-2,6 en porcs.

En ruminants :
- Le glycérol est à différentier du propylène glycol.
- On ne constate pas de problème d’ingestion jusqu’à 1 kg/jour/vache.
- Le taux d’énergie du glycérol est de 1,2-1,3 UFL/kg.

Patrick Chapoutot a aussi rappelé lors de sa présentation que l’Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a émis le 3 mai dernier un avis sur le taux d’incorporation maximal de glycérine dans les aliments complets et complémentaires : ce taux ne doit pas dépasser les 10%.

jeudi 24 avril 2008

Journée AFZ : Les filières animales dans la tourmente du marché des Matières Premières

Le 10 avril, s’est déroulé à AgroParisTech la journée de l’AFZ (Association Française de Zootechnie) sur le thème « les filières animales dans la tourmente du marché des matières premières ». Le but de cette journée était de savoir quelles étaient les causes de la brusque montée des prix des matières premières agricoles que l’on observe depuis plus d’un an maintenant. La grande partie des discussions a tourné autour de la part imputée – à tort ou à raison – aux biocarburants. Pour les différents économistes présents – Hervé Guillomard (INRA), Yves Dronne (INRA) – les biocarburants sont une des causes de cette flambée des prix mais sont loin d’être la seule. La faiblesse des stocks, qui ont été divisés par deux en 8 ans, mais aussi la spéculation boursière, les récoltes en forte baisse en Australie suite à la sécheresse, l’augmentation de la consommation de viande dans les pays émergents, la croissance de la population mondiale expliquent aussi la forte hausse du prix des matières premières agricoles.

Article de la France Agricole sur le sujet (accessible seulement aux abonnés).

Bientôt sur le site de l’AFZ toutes les présentations de la journée seront disponibles sous format pdf.

mercredi 23 avril 2008

Les agrocarburants, un atout ou une menace pour les ruminants ?

Dans son Dossier Economie de l’Elevage n° 373, l’Institut de l’Elevage a mis en avant les avantages et les inconvénients des agrocarburants d’un point de vue « élevage des ruminants ». Les biocarburants – ou agrocarburants comme certains préfèrent les appeler désormais - sont en ce moment au plein cœur d’une polémique, l’IE a donc voulu déterminer les impacts réels de ce secteur en pleine expansion.

L’impact est en fait double pour les filières ruminants :
- les ruminants sont les plus gros utilisateurs potentiels des coproduits issus du process de ces agrocarburants (drêches de céréales comme coproduits de la filière éthanol et tourteaux de colza –dans une moindre mesure de tournesol- comme coproduits de la filière biodiesel).
- les ruminants sont les premiers touchés par la « concurrence du sol » dans les zones de polyculture-élevage où les surfaces fourragères (prairies…) peuvent être remplacées par des surfaces en colza diester ou blé éthanol.

D’ailleurs sur le sujet délicat des surfaces nécessaires pour atteindre les 7% d’incorporation de biocarburants d’ici 2010 en France, il y a, là encore, sujet à débat. Pour l’IE, les surfaces nécessaires sont de 1,7 million d’hectares alors qu’elles ne sont que de 300 000 ha pour l’ONIGC (Office national Interprofessionnel des Grandes Cultures). Une différence pour le moins remarquable !

Par contre, si l’IE n’est pas convaincu de l’intérêt des agrocarburants pour l’élevage au sens large, il pense qu’il peut exister néanmoins des opportunités individuelles voire régionales. La proximité d’une usine fabriquant du biodiesel ou du bioéthanol pourrait représenter une vraie opportunité pour les élevages avoisinants s’approvisionnant « en frais ». Ce modèle est à rapprocher de ce qui a pu exister lors du développement des sucreries et des apports massifs en pulpes de betterave qui pouvaient fournir des ateliers d’engraissement « hors-sol » à proximité.

NB : Il est intéressant de noter que ce qui apparaît souvent comme la panacée aujourd’hui, les biocarburants dits de « deuxième génération », qui utilisent la plante entière (des plantes telles que le miscanthus, la luzerne…) paraissent encore plus dangereux pour l’IE que les biocarburants de première génération. En effet au niveau de la « concurrence pour l’utilisation du sol » ces futurs biocarburants pourront se développer dans des zones pour l’instant enherbées, incultivables avec des cultures classiques (blé, colza…) mais sur lesquels le miscanthus ou certaines essences d’arbres pourraient être plantées.

Lire ici le résumé du dossier sur le site de l’Institut de l’Elevage.

lundi 21 janvier 2008

AgroSources 2008 : les avancées

Pour ceux qui étaient interessé par AgroSources 2008, voici leur dernier communiqué de presse. Pour retrouver toute l'actualité de l'évenement rendez-vous sur le site www.agrosources2008.com


"Qu’ils soient semenciers, firmes phytosanitaires, fabricants d’engrais, fabricants de matériels et d’équipements innovants, sociétés de services pour l’agriculture, fabricants d’aliment ou PME innovantes en relation avec les agro débouchés, ils vous donnent rendez-vous à AgroSources 2008 les 11 et 12 juin prochains à Saint Lupien dans l’Aube.

D’ores et déjà, ADVANTA, AGRI OBTENTIONS, BASF, BAYER CROPSCIENCE, BELCHIM, DE SANGOSSE, DOW AGROSCIENCES, DUPONT DE NEMOURS, EURALIS SEMENCES, EUROMASTER, FLORIMOND DESPREZ, JOUFFRAY DRILLAUD, MOMONT, MONSANTO DEKALB, PHILAGRO, PULVEXPER, RINGOT, SAME DEUTZ-FAHR, SYNGENTA AGRO, SYNGENTA SEEDS/CC BENOIST/HILLESHOG, YARA ont réservé leurs stands et leurs vitrines végétales au sein d’AgroSources 2008.

La présence de ces sociétés, partenaires des agriculteurs, va accroître la qualité et la quantité d’informations utiles pour un développement durable de la production agricole. Elle s’ajoute ainsi à celles d’ARVALIS Institut du Végétal, du CETIOM, de l’ITB, de l’UNIP, de la Chambre d’agriculture de l’Aube, de CRISTAL UNION, de NOURICIA, de la SCARA et du Groupe SOUFFLET.

Regroupant 20 cultures différentes sur 40 hectares et plus de 100 experts techniques, agronomiques, économiques, AgroSources 2008 apportera aux agriculteurs et aux professionnels agricoles des réponses concrètes, des arguments et des perspectives concernant les productions végétales valorisées dans les filières alimentaires et non alimentaires d’aujourd’hui et de demain."