mardi 26 juin 2007

Les biocarburants au menu des associations d’éleveurs

Avec l’objectif européen des 5,75 % d’incorporation de biocarburant dans les carburants fossiles d’ici 2010, les besoins en huile et en éthanol devraient concerner 12 millions d’hectare dans l’UE. La question, posée lors de l’assemblée générale du 15 juin de la section des éleveurs en association de la fédération, est de savoir si l’augmentation de ces surfaces consacrées à la fabrication des biocarburants pèsera ou pas sur les filières d’élevage et leur développement. En effet certaines céréales « secondaires » (orge, escourgeon…) pourraient voir leur sole diminuait fortement au profit du blé ou du colza. Mais si le marché des céréales sera, en effet, sûrement tiré vers le haut par les biocarburants, il y aura en contrepartie 40% de leur coproduits, drêches et tourteaux, qui pourront être utilisés en alimentation animale.

D’après France Agricole- 22 juin 2007

mercredi 20 juin 2007

L'INRA donne des prix

Lors de la journée-conférence INRA du 14 juin concernant entre autre l’avenir de la Politique Agricole Commune (PAC), une conférence a porté plus particulièrement sur l’impact des biocarburants dans l’Union Européenne. On peut relever quelques chiffres de prospectives intéressants. Avec l’arrivée des biocarburants (objectif de 7% en 2010), et d’après un rapport de la Commission Européenne, le prix du blé devrait augmenter de 8%, celui de l’huile de colza de 100% tandis que le tourteau de colza devrait voir son prix chuter de 56%. Avec un certain nombre de critères fixés, les chercheurs de l’INRA, eux, trouvent d’autres chiffres tout aussi intéressants : prix du tourteau de colza en 2010 estimé à 110 € (prix domestique), celui du tourteau de soja à 175 € pour la même année. Ils estiment aussi que les prix de la viande seront en baisse par conséquence : -1,2 % pour la volaille, -1,2 % pour le porc, -0,4 % pour les bovins.

Tout le diaporama ici
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mardi 19 juin 2007

Cristanol : c'est parti

Cristanol c’est parti
La nouvelle usine de bioéthanol Cristanol (Cristal-Union) située à Bazancourt dans la Marne a commencé à fonctionner le 5 juin avec la ligne betterave. A terme cette ligne de production devrait représenter 1,5 Mhl de bioéthanol.

Pour retrouver toutes les infos sur Cristanol : cliquer ici.


D'après la France Agricole du 15 juin 2007

mercredi 13 juin 2007

Drêches de blé : la nouvelle carte de l’alimentation animale

Selon le Céréopa, avec l’arrivée des usines de bioéthanol, ce ne sont pas moins de 700 000 tonnes de drêches de blé qui devraient arriver sur le marché de l’alimentation animale à partir de 2010 (50 000 t actuellement). Les fabricants d’aliments devraient donc en incorporer de plus en plus dans leurs formules encore faut il que la filière biocarburant communique sur le coproduit en question. En effet les drêches différent fortement selon leur usine de provenance. On peut distinguer 3 grandes classes de drêches :
- standard : 33% de protéines
- à faible teneur en protéines : issues de certaines usines étrangères
- à haute teneur en protéines (35-36%) : certains sites qui ont choisi un process particulier comme Cristal-Union.

Si en volaille, les drêches à haute valeur protéique devraient tirer leur épingle du jeu assez facilement, les drêches moins riches en protéines devraient plutôt rentrer en compétition avec le tourteau de colza pour l’alimentation bovine. Bien sûr, un des critères les plus important sera le prix, mais pour l’instant les prédictions sont assez prudentes. Caler sur le prix du soja ? Sur celui des céréales ? En tout cas ce coproduit, comme le tourteau de colza pour la filière Diester, pèsera 20% du chiffre d’affaire de l’activité et sera donc suivi de près par leurs fabricants.

D’après La France Agricole – 1er juin 2007

lundi 11 juin 2007

France : l’Etat des lieux

Dans la revue de l’Alimentation animale d’Avril, les différents sites de fabrication de biocarburants en France sont rappelés ainsi que les quantités produites pour la période 2008-2009.

Biodiesel (à partir du colza ou du tournesol):
- Compiègne (180 t, Diester Industrie),
- Verdun (200 000 t, Ineos + 3 coopératives : EMC2, Nouricia, Champagne Céréales),
- Le Mériot ( 250 000 t, SNC Lavalin en collaboration avec Diester Industrie)
- Sète (180 000 t, Diester Industrie)
- Fos-sur-mer (200 000 t, Acciona Energie + Compagnie du Vent)
- Boussens (40 000 t, Diester Industrie)
- Bordeaux (200 000 t, Port de la Palice)
- Montoir-de-Bretagne (200 000 t, Cargill en relation avec Diester Industrie)
- Grand Couronne (260 000 t, Diester Industrie)
- Coudekerque (150 000 t)

Bioéthanol :
- Lacq (180 000 t, maïs, AB Bioenergy)
- Le Mériot* (100 000 t, blé, Soufflet)
- Lillebonne (200 000 t, blé, Tereos)
- Origny (200 000 t, betterave, Tereos)
- Nesle (50 000 t, amidonnerie de blé, Amylum)
- Bazancourt (250 000 t, betterave et blé, Cristal-Union)
- Beinheim (100 000 t, amidonnerie de blé Roquette)
- Bétheniville (15 000 t , Cristal-Union)
- Provins (Blé, BCE)

* Note du blogueur : L’usine SMBE du groupe Soufflet sera finalement construite à Pont-sur-Seine

Revue de l'alimentation animale, n° 605, avril 2007

mardi 5 juin 2007

Alimentation animale : les biocarburants redistribuent les rôles

Avec l’arrivée des usines de biocarburants et les coproduits qui en découleront c’est toute le marché de l’alimentation animale qui est en ébullition. Dans la France Agricole du 1er juin, un article reprend les dernières quantités énoncées de ces coproduits : 1,3 million de t de tourteau de colza, 550 000 t de drêches de blé et 160 000 t de drêches de maïs d’ici 2010. Si les fabricants d’aliment pour animaux s’estiment les mieux placés pour valoriser ces coproduits et veulent devenir des partenaires incontournables pour les éleveurs, l’Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) se préoccupe surtout de la qualité sanitaire de ces matières premières.

Sur ce dernier sujet, il faut noter qu’un règlement zoonose impose l’absence de salmonelles dans les aliments volailles dès 2008, et dans les aliments porcs dès 2009. Ces aliments subiront donc un traitement thermique, ce pourrait répartir différemment les rôles entre éleveurs et fabricants d’aliment.

Parallèlement à ces questions, les industriels de l’alimentation travaillent aussi sur les problématiques actuelles des éleveurs : rations sèches, gestion du temps de travail, conseils stratégiques… pour peu que ces services soient rémunérateurs.

La France Agricole – 1er Juin 2007

lundi 4 juin 2007

Les Coproduits aux Culturales 2007

Les 6 et 7 juin ont lieu les Culturales, évenement présenté par Arvalis - L'Institut du Végétal. Parmi les nombreuses conférences qui auront lieu, une présentation UNIP-CEREOPA parlera plus spécifiquement de la question des coproduits : Valoriser les co-produits des biocarburants en alimentation animale : à quel prix ?

Pour plus d’infos : http://www.lesculturales.com/fr/infos.htm

jeudi 31 mai 2007

Définition d’un déchet

Définition d’un déchet : « Généralement, le déchet correspond avant tout à une matière dont le producteur industriel cherche à se défaire ou qu’il souhaite éliminer (mise en décharge, incinération, retour au sol, etc…). D’un point de vue zootechnique, un déchet est un produit résidu de la chaîne de fabrication dont les caractéristiques ne répondent pas à la législation en vigueur concernant l’alimentation du bétail et qui ne peuvent donc pas entrer directement dans la chaîne d’alimentation des animaux d’élevage. Certains déchets, après traitements, peuvent acquérir le statut de sous-produits utilisables en alimentation animale. »

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un sous-produit
- Définition d’un coproduit

Définition d’un sous-produit

Définition d’un sous-produit : « Un sous-produit est un produit résidu qui apparaît durant la fabrication ou la distribution d’un produit fini. il est non intentionnel et non prévisible, et est accidentel. Il peut être utilisé directement ou bien constituer un ingrédient d’un autre process de production en vue de la fabrication d’un autre produit fini. »

Pour la plupart d’entre eux, ces sous-produits sont conformes avec la législation en vigueur concernant l’alimentation animale.

Ex : Produits finis non conformes, surplus, produits retirés de l’alimentation humaine pour défaut de présentation, emballages abîmés…

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un coproduit

Définition d’un coproduit

Définition d’un coproduit : « Un coproduit est une matière, intentionnelle et inévitable, créée au cours du même processus de fabrication et en même temps que le produit principal. Le produit fini principal et le coproduit doivent tous les deux répondre à des spécifications de caractéristiques, et chacun est apte à être utilisé directement pour un usage particulier. »

Les coproduits sont aussi caractérisés par leur valorisation économique : marché spécifique du coproduit en question, cotation…

Ex : de coproduits d’IAA : tourteaux d’oléagineux (colza, tournesol, lin), drèches de céréales (blé, orge), pulpes de betterave, fibres et protéines de PdT…

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un sous-produit

Qu’est ce qu’un coproduit ? un sous-produit ? un déchet ?

Aujourd’hui on nous parle de « coproduits » alors qu’hier on entendait que le terme « sous-produit ». Pourquoi ce changement de vocabulaire ? L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) en collaboration avec le Comité National des Coproduits a retenu des définitions précises pour chacun de ces termes.
Le statut de coproduit, sous-produit ou déchet n’est jamais définitif. En effet ce statut ne dépend pas de la qualité intrinsèque des matières mais plutôt du contexte économique et socio-environnementale du moment, voire du niveau de gestion du producteur envers ces matières. Ex : des fruits invendus deviennent des déchets d’un jour sur l’autre sans que leur qualité propre soit modifiée.

D’après « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.


Définitions :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un sous-produit
- Définition d’un coproduit

mercredi 30 mai 2007

Qui vendra les coproduits ?

Avec l’implantation des usines de biocarburant sur l’ensemble du territoire, un point majeur est soulevé par les acteurs des filières animales : qui commercialisera les drèches , tourteaux , pulpes et autres coproduits sortant de ces usines ?

Selon Adolphe Thomas, le président du Snia (Industriels de la nutrition animale), il y aura, à l’horizon 2010, des quantités de coproduits importantes du fait du développement des biocarburants. Cela représenterait pour cette date plus de 1,3 millions de tonnes de tourteaux, en colza essentiellement, 555 000 tonnes de drèches de blé et 160 000 tonnes de drèches de maïs. D’après lui , c’est l’industrie de l’alimentation animale qui « semble la mieux placée pour valoriser ces coproduits ».

Les fabricants de biocarburants semblent aller dans le même sens. Hors de question de voir les agriculteurs venir avec leurs remorques sur les sites de production pour acheter leurs tourteaux ou leurs drèches. La dimension et la production journalière des usines ne permettent pas une vente au détail pour chaque agriculteur. Toutefois la filière ne s’interdit rien dans la commercialisation de ces coproduits : vente des coproduits par l’intermédiaire des fabricants d’aliment, par leur propre entreprise. Pour les drèches de blé ils n’excluent pas la possibilité de vendre en humide ou en sec, voire de séparer les sons*…

En 2006, les industriels de l’alimentation animale ont connu une mauvaise année : volumes vendus en baisse pour la 5ème année consécutive, prix des matières premières en forte hausse, grippe aviaire. Ils espèrent bien que les années à venir seront meilleures et comptent beaucoup sur l’arrivée de ces coproduits de biocarburants.

*Possible qu’avec un certain type de process : le process dit « Origny »

D’après Agra.

mardi 29 mai 2007

Pôle Bioénergie au SPACE

La 21ème édition du SPACE (Salon International de l'Elevage) qui se tiendra à Rennes du 11 au 14 septembre prochain mettra l'accent sur les agro-énergies avec tout un pôle consacré à ce sujet.

Diaporama de l'IFP

Sur ce petit diaporama de l’IFP (Institut Français du Pétrole) vous retrouvez les enjeux des biocarburants dans le contexte actuel, les actions de l’IFP sur le sujet, les chiffres essentiels sur les productions mondiales de biocarburant, et diverses informations sur les filières bioéthanol et biodiesel.

Plus précisément sur la diapo n°20, on nous rappelle les quantités de coproduits obtenus pour 1 t fabriquée de bioéthanol ou de biodiesel.

Rappel :
- 1 t de bioéthanol produit à partir de betterave => 0,75 t de pulpe
- 1 t de bioéthanol produit à partir de blé => 1,2 t de drèche
- 1 t d’EMHV (Ester Méthylique d’Huile Végétale = Biodiesel = Diester) => 1 à 1,5 t de tourteau et 0,1 t de glycérine

lundi 28 mai 2007

Agrosources 2008

Avez-vous entendu parler d’ AgroSources 2008 ?

Pour en savoir plus sur AgroSources 2008 : le site est ici

AgroSources 2008 est une manifestation au champ sur les agro-ressources, aussi bien à usage alimentaire qu’à usage non-alimentaire. Cette manifestation d’envergure nationale se déroulera les 11 et 12 juin 2008 à St Lupien (Aube) et vise une fréquentation de 15 000 à 20 000 visiteurs professionnels tels que : Agriculteurs, Eleveurs, Conseillers, Acteurs de l’agrofourniture et des filières, Acteurs des territoires, Etudiants, Médias.

On pourra y trouver des vitrines expérimentales, des stands exposants et différents ateliers techniques : Système de culture, Bilans des filières (Carbone, Gaz à effet de serre, Energie, Eau), Environnement, Débouchés des AgroRessources, Coproduits…

Les partenaires sont nombreux sur le projet : Arvalis – Institut du Végétal, le Cetiom, l’Institut Technique de la Betterave, l’Institut Technique du Chanvre, l’Unip, Cristal-Union, le Groupe Soufflet, nouricia, Scara, les Chambres d’Agriculture de l’Aube, de la Marne, de la Haute-Marne, et de la Seine-et-Marne ainsi que le Pôle de Compétitivité Industrie et AgroRessources Champagne-Ardenne-Picardie.

Un prochain article détaillera l’Atelier Coproduits de cette manifestation.

Pour plus de renseignements contacter Marie-Noelle Claude, Chargée de Projet à la Chambre d’Agriculture de l’Aube.

Source : La Lettre n°1 – AgroSources 2008

vendredi 25 mai 2007

Pôle de Compétitivité Industrie et Agroressources

Pour tous ceux qui veulent connaître ou en savoir plus sur le Pôle de Compétitivité Industrie et Agroressources (Pôle IAR) à vocation mondiale basé sur les régions Picardie et Champagne-Ardenne, cet article donne des réponses aux questions suivantes : qu’est ce qu’un pôle de compétitivité, quels sont les objectifs, quels sont les différents projets et comment sont ils fédérés ?

Article sur le Pôle IAR

mercredi 23 mai 2007

www.biocarburant.com

Un site très riche sur les biocarburants, à destination du grand public qui traite des deux principaux biocarburants : Diester (biodiesel) et bioéthanol, de la législation, de la production, de la consommation, de l’intérêt écologique... Un bémol toutefois, les coproduits des biocarburants ne sont pas évoqués. Ce site est conçu par l’ ADECA (Association pour le développement des carburants agricoles).

www.biocarburant.com

Tereos carbure au bio

Le groupe Tereos a sifflé le coup d’envoi de ses 6 usines de bioéthanol.

L’usine d’Origny Sainte Benoite sera la première des 6 a rentré en fonctionnement (d’ici 2008). Cette usine produira du bioéthanol à partir de betteraves. Les coproduits fournis seront donc des pulpes, ces dernières devraient avoir une qualité similaire à celle des pulpes sortant actuellement des sucreries du groupe. Sur ce site, le bilan énergétique du bioéthanol sera encore amélioré par le procédé Pyrobio Energy + (pyrogazéification de la vinasse), dans le cadre du pôle de compétitivité Industries agro-ressources.

A Lillebonne (près de Rouen), Tereos lance une autre usine qui produira près de 300 000 m3 de biocarburant. Pour ce site la fabrication ne se fera pas à partir de betteraves mais à partir de blé. Des drèches sortiront donc du process, ces coproduits seront en concurrence directe avec les drèches sortant des usines champenoises : SMBE à Pont-Sur-Seine (10) et Cristanol à Bazancourt * (51).

Avec ses deux nouvelles unités, Tereos se situe maintenant au cinquième rang mondial des producteurs d’alcool-éthanol. Il demeure le seul producteur français (31 % des agréments) parmi les dix premiers producteurs mondiaux.

* dans sa deuxième phase dite « Cristanol 2 », car « Cristanol 1 » fonctionnera exclusivement à partir de betteraves

L’Union Economique du 24.04.07

mardi 22 mai 2007

Prix de l’E85 en ligne

Le Ministère de l’Economie et des Finances a mis en ligne les prix à la pompe du biocarburant E85 ainsi que les stations qui en proposent en France.
Cette liste sera mis à jour régulièrement pour prendre en compte toutes les nouvelles pompes mises en place.

www.prix-carburants.gouv.fr

Rappel : L’E85 est un carburant mixte constitué de 85% de bioéthanol et de 15% d’essence sans plomb « classique ». Ce biocarburant alimentent les voitures flex-fuel, qui peuvent rouler avec ce mélange ou à l’essence seule.

mardi 15 mai 2007

Interview de Philippe Monceaux - Réussir Lait Elevage

Dans le Réussir Lait Elevage de mai 2007, on peut lire une interview de Philippe Monceaux, directeur co-produits du groupe Tereos.

Il indique que l’usine Tereos de Lillebonne (Seine-Maritime) produira 300 000 tonnes de drèches de blé (pour 850 000 T de blé transformées). Le taux de protéine des drèches produites sur le site sera de 33% pour une valeur de 0,98 UFL/kg brut. Pour lui, les débouchés des drèches se feront exclusivement en alimentation animale et se diviseront de la façon suivante : 60% pour les Fabricants d’Aliment du Bétail, 30% pour les éleveurs, et 10% enfin à l’exportation.

Pour Philippe Monceaux, tandis que la filière biodiesel (ou Diester ®) ne fournira quasiment qu’un seul coproduit, très standardisé - le tourteau de colza – la filière bioéthanol va produire des coproduits plus diversifiés et en plus petites quantités. En effet les différences de process, de matières premières (betteraves, blé, maïs…) conduiront à une plus grande variabilité des coproduits du bioéthanol qui sera de ce fait un nouveau challenge pour le secteur de l’alimentation animale.

Sur la question de la compétitivité, il reconnaît que la faible disponibilité des drèches de céréales en font des produits chers, mais à terme, les prix de tous les coproduits des filières biocarburants finiront par s’aligner sur le prix du tourteau de soja.

Réussir Lait-Elevage de mai 2007 - "Les coproduits des biocarburants sont une vraie opportunité"

Rappel : les tonnages des coproduits sont donnés généralement en valeur brute et non pas en matière sèche directement : 300 000 tonnes de drèches à 90 % de matière sèche (MS) correspondent donc à 270 000 tonnes de produit sec.

lundi 14 mai 2007

Comité National des Coproduits - Compte-Rendu 2006

Le Comité National des Coproduits présente le bilan de son activité sur la période janvier 2006 - janvier 2007, dans le domaine de la connaissance des coproduits d’origine végétale et de leur valorisation en alimentation animale. Ce Compte-Rendu a été rédigé par Marie-Catherine Leclerc de l’Institut de l’Elevage.

Les principaux thèmes abordés sont les suivants :
- Bilan du secrétariat du Comité National des Coproduits
- Recueil d’expertise sur les méthodes d’analyses pour la prévision des valeurs nutritives des coproduits
- Fabrication à la ferme, stockage et valorisation pour le rationnement des bovins des tourteaux gras de colza et de tournesool
- Guide de recommandations pour l’utilisation des coproduits en alimentation des animaux d’élevage
- Nouvelles fiches techniques "Coproduits"

En savoir plus ?

jeudi 10 mai 2007

Les drêches de bioéthanol valorisables en alimentation animale

Comme il a déjà été écrit sur ce blog, ce ne seront pas moins de 5 nouveaux sites qui fabriqueront du bioéthanol en France d’ici 2010. Ces usines sont celles des Groupes Tereos, CristalUnion, Soufflet, Roquette et de Agengoa Bioenergy. Avec ces 5 sites, ce ne sont pas moins de 700 000 tonnes de drèches de blé et de maïs qui devraient être disponibles pour l’alimentation animale à terme (80% en drèches de blé et 20% en drèches de maïs).

Du fait de leur composition et de leur teneur en protéine (32-35% de la matière sèche), ces drèches, coproduits de la fabrication de bioéthanol, pourront remplacer une partie du tourteau de soja, du blé, du maïs voire des issues de blé (son, remoulage…). Comme chacun sait, les graines de céréales sont constituées de différents composants tels que protéines, amidon, sucres, matières grasses, minéraux or seuls les sucres simples sont utilisés dans le process de fabrication de l’alcool éthanol, le « reste » se retrouve donc dans la drèche, riche, de ce fait, en protéines, énergie, minéraux…

Bien que les drèches soient généralement déshydratées et granulées pour des raisons de transport et de conservation-stockage, certains fabricants envisagent d’en vendre une part sous forme humide pour des destination proches. Ces drèches humides (environ 70% d’humidité) peuvent être utilisées pour les élevages avoisinants, en bovin ou même en porcin qui peuvent l’incorporer dans la soupe.

Arvalis - Institut du Végétal a fait plusieurs essais sur animaux afin d’évaluer au mieux le potentiel des drêches de blé (Voir l’étude). La drèche étant un produit très hétérogène d’une usine à l’autre il faudra néanmoins corriger pour les différents sites de production (et les différents process utilisés) les valeurs nutritionnelles trouvées.


Perspectives Agricoles de Mai 2007

Les TER se mettent au vert en Poitou-Charentes

La SNCF et la Région Poitou-Charentes ont lancé des trains régionaux expérimentaux qui fonctionnent au biocarburant. Ces TER circulent avec du B30, un mélange comprenant 30% de bioéthanol. Cette expérimentation commencé en 2006 porte sur 8 autorails circulant à partir de Saintes et dans le nord des Deux-Sèvres.

D’après La France Agricole du 4 mai 2007

Consultation publique sur les biocarburants

Bruxelles lance une consultation publique sur les biocarburants afin de pouvoir traduire les nouveaux objectifs européens récemment adoptés sous une forme législative.

La Commission souhaite plus précisément recueillir le point de vue des autorités publiques, des entreprises, des organisations non gouvernementales et d’autres parties intéressées sur quatre questions :
-Comment concevoir un système de viabilité à long terme des biocarburants?
-Comment surveiller l’incidence globale des biocarburants sur l’utilisation des terres?
-Comment encourager l’utilisation des biocarburants de deuxième génération?
-Quelles sont les autres mesures nécessaires pour parvenir à une part de biocarburants de 10 %?

La consultation restera ouverte jusqu’au 4 juin 2007. Elle est accessible en ligne à l’adresse suivante:

http://ec.europa.eu/energy/res/consultation/biofuels_en.htm (form in english)


D’après La France Agricole du 4 mai 2007 et www.enerzine.com

jeudi 3 mai 2007

L'orge plébiscitée par l'alimentation animale

En cette période de grand changement dans le secteur de l’alimentation animale, les substitutions dans les matières premières incorporées sont nombreuses. Pour la campagne 2006-2007 c’est l’orge qui aura subie la hausse la plus forte dans l’utilisation de céréales par les fabricants d’aliment du bétail (+ 47,2% par rapport à 2005-2006). Cette hausse s’est faite au détriment du blé (- 7,3%) et du maïs (- 3,1%) mais le volume total de céréales transformées par les FAB n’a pas reculé malgré les cours élevés. Ceci s'explique en partie par l'augmentation de la part de tourteau de colza dans les aliments. En effet la substitution du tourteau de soja par le tourteau de colza favorise l'incoporation d'une part incompressible de céréales, nécessaire pour survenir au besoin en protéines.

Le prix des aliments a subi une hausse (+ 3%) qui reste relative par rapport à la hausse des matières premières (+ 14%). Cette hausse du prix des aliments composés devrait sans doute augmenter dans les mois à venir car le coût des matières premières représentent 75% du coût de revient des aliments et n'est pas prêt de baisser.

La France Agricole du 27 avril 2007

mercredi 25 avril 2007

Un nouveau site internet pour Partenaires Diester

Un nouveau site internet a été crée par Partenaires Diester, une association regroupant les utilisateurs du Diester 30%. Ce nouveau site, www.partenaires-diester.fr, se veut pratique, convivial et informatif. Il donne des informations sur la fabrication du Diester et précise les atouts de l’utilisation du mélange D30 dans les gammes diesel. Il présente aussi l’Association Partenaires Diester : membres, équipes et objectifs.

Rappel : le Diester 30, ou D30, est un mélange de biodiesel et de gazole avec 30% du 1er et 70% du second. Diester est la marque commerciale du biodiesel produit par DiesterIndustrie.

Un nouveau débouché pour la glycérine

La glycérine est l’ un des deux principaux coproduits de la filière Biodiesel – le plus connu étant bien sûr le tourteau de colza. Cette glycérine va arriver en quantité importante avec le développement des biocarburants et pour l’instant les débouchés de ce coproduit sont assez minces. La société Novance, filiale des groupes Sofiprotéol et Bayer, en partenariat avec la société pharmaceutique PCAS, l’Institut Lasalle Beauvais (ex Isab) et l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) ont lancé un projet de transformation de la glycérine en l’un de ses dérivés : l’acroléine. Cet autre produit, fabriqué auparavant qu’à partir de pétrole, a des débouchés divers : en pharmacie, en parfumerie et dans la composition de produits industriels. L’acroléine est aussi utilisé en alimentation animale pour produire un acide aminé : la méthionine.

La transformation de la glycérine en acroléine est pour l’instant réussi en laboratoire. En 2008 un pilote semi industriel sera construit afin de voir les possibilités de transformation à plus grande échelle. Le coproduit étant pour l’instant fabriqué en excès par rapport aux besoins du marché, cette autre voie d’utilisation pourrait dynamiser la filière biodiesel et améliorer la rentabilité du biocarburant.

D’après La France Agricole du 20 avril 2007.

vendredi 20 avril 2007

Pour tout savoir sur le démarrage de Cristanol

Pour connaître les dates de mise en route de l’usine Cristanol de Bazancourt (Marne), et les quantités de biocarburants produites, cliquer ici.

Rappel : Cristanol 1, produira du bioéthanol à partir de betterave et Cristanol 2 produira aussi du bioéthanol mais à partir de blé. Il y aura donc à termes deux coproduits : pulpe de betterave et drèche de blé.

Total ouvre ses premières pompes commerciales de superéthanol

Après Leclerc, c’est au tour de Total d’ouvrir ses premières pompes de superéthanol. Ce carburant appelé aussi E85 est un mélange contenant 85% de bioéthanol, il n’est utilisable que dans les voitures flexfuels. Ces véhicules par contre peuvent rouler avec du E85, ou de l’essence sans plomb, ou même un mélange des deux. Après ces deux premières pompes de biocarburants parisiennes, l’objectif pour Total est d’équiper 200 stations services d’ici la fin de l’année.

Agrisalon.com, 27-03-2007

mercredi 18 avril 2007

Cristal-Union obtient ses meilleurs résultats depuis sa création.

Depuis sa création en 2000, Cristal-Union n’a jamais connu de résultats aussi bons que pour l’année 2005-2006. Le résultat net est passé de 1,2 millions d’euros en 2004-2005 à 40 millions en 2006. Les explications sont multiples : bonne récolte betteravière 2005 avec une richesse en sucre importante, hausse du cours du sucre sur le marché mondial, décollage du bioéthanol en volume et en prix, cession de quotas de gaz à effet de serre et une mise en place de nouvelles normes comptables.
Pour sécuriser son marché et compenser la réforme de l’OCM sucre, Cristal-Union mise maintenant sur le bioéthanol.

Rappel : Cristal-Union va lancer en union avec Bléthanol – elle même union de coopératives - une unité de production de bioéthanol à Bazancourt (51). Cette usine, Cristanol, produira du bioéthanol à partir de betterave dans un premier temps puis également de blé dans une deuxième phase. Deux coproduits sortiront donc de l’usine à terme : pulpes de betterave et drèches de blé.

AgraPresse Hebdo, 26 mars 2007

mardi 17 avril 2007

Moins d’énergie pour produire les biocarburants

En 2002, une étude menée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la Direm (Direction des ressources énergétiques et minérales, Ministère de l’Economie et des Finances) et PriceWaterHouse Coopers donnait les bilans énergétiques des différents biocarburants en comparaison des bilans des énergies pétroles. Pour ce faire, l’étude avait établi le ratio suivant : énergie restituée sur l’énergie non renouvelable mobilisée. Pour en savoir plus sur la méthode utilisée, lire le compte-rendu de l’étude.

Pour la filière essence, l’essence « classique » obtenait un taux de 0,87, le bioéthanol un taux de 2,05 et l’ETBE (Ethyl Tertio Butyl Ether, mélange essence-bioéthanol) un taux de 1,02. Dans la filière diesel, le gazole obtenait 0,92, l’EMHV (Ester Méthylique d’Huive Végétale) de colza 2,99 et l’EMHV de tournesol 3,16. Les biocarburants obtenant les meilleurs ratios étaient l’huile de colza brute (4,68) et l’huile de tournesol brute (5,48).

Cette étude a été beaucoup commentée, souvent décriée. Les fabricants de biocarburants ont eu pour objectif premier d’améliorer ces taux au maximum afin de rendre la filière la plus écologique possible et ainsi mettre fin aux polémiques. Les nouvelles unités mises en place donnent apparemment de bien meilleurs ratios : on serait plus près de 3-3,5 pour le bioéthanol qui sortiraient des usines SMBE (Pont-sur-Seine) ou Cristanol (Bazancourt) avec des process plus modernes, plus économes en énergie.

Pour le biodiesel, un travail est effectué sur tous les postes, de la production à la distribution en commençant par la production de graines. En effet la fertilisation azotée représente 44% du taux énergétique et la mécanisation 18%. Les quantités d’azote actuellement mises dans les parcelles, sont fortement réduites et permettent à la filière de présenter de bien meilleurs ratios. Un point qui devrait aussi aller dans le sens d’une filière encore moins coûteuse en énergie : le remplacement futur du méthanol (d’origine fossile) par du bioéthanol dans la phase d’estérification du biodiesel.

Rappel : Diester est une marque commerciale du biodiesel.

D’après Réussir Céréales Grandes Cultures - avril 2007, « Moins d’énergie pour produire le Diester » et la présentation d’Alain D’Anselme, président du SNPAA au colloque Bioéthanol du 4 avril.

lundi 16 avril 2007

Autre record pour la récolte de soja argentine

Pour la dixième année consécutive la récolte de soja en Argentine bat un record (excepté la contre-performance de 2004). Cette année l’Argentine devrait récolter 45,5 millions de tonnes de graines soit 5 Mt de plus que l’année dernière et 4 fois le rendement de 1997 !

Avec une récolte brésilienne estimée à 58,8 Mt, le continent sud-américain devrait battre un nouveau record avec plus de 112 Mt de soja au total. A la différence du Brésil, l’Argentine triture de plus en plus les graines sur son territoire et vend l’huile et le tourteau. Ces quantités devraient peser fortement sur le marché mondial des oléagineux et par conséquent sur le marché de l’alimentation animale. Par contre la récolte de soja étasunienne devrait être, elle, en baisse car la sole pourrait diminuer de 11% au profit du maïs, utilisé pour le bioéthanol, en plein développement aux Etats-Unis.

France Agricole, 13 avril 2007 - Autre record pour la récolte de soja argentine

vendredi 13 avril 2007

Le glycérol débarque dans les rations

Le glycérol, comme le tourteau de colza ou la drèche de blé, est un coproduit des biocarburants. Plus exactement le glycérol est un coproduit de la filière biodiesel car il est constitué lors de la phase d’estérification de l’huile végétale de colza avec du méthanol. Pour une tonne d’huile estérifiée on obtient 0,1 T de glycérol. Ce coproduit était pour l’instant purifié à plus de 99,9 % pour des applications pharmaceutiques et des cosmétiques (il est notamment utilisé dans les pâtes dentifrices). Mais étant donné les quantités à venir, ces débouchés ne suffiront plus. En alimentation animale, le glycérol est un coproduit mal connu. En Allemagne il est déjà utilisé par les fabricants d’aliment ou incorporé directement dans les rations de gros élevages.

Contrairement au glycérol produit par les industries chimiques, le coproduit des biocarburants n’est pur qu’à 80-85 %. De plus on peut certaines fois retrouver dedans, du fait du process, du méthanol, des matières grasses, du phosphore, du potassium voire même du plomb ! Ceci a bien sûr un impact non négligeable sur les propriétés nutritionnelles du coproduit.

Ce problème mis à part, le glycérol en alimentation animale, notamment en bovins, aurait plusieurs avantages selon Karl-Heinz Südekum, de l'Université de Bonn, qui travaille sur le sujet. Il serait :
- une source d’énergie rapidement métabolisable qui peut remplacer une autre source de glucides aux même propriétés tel que le blé,
- un stabilisateur de la qualité sanitaire en empêchant le développement de moisissures
- un produit appétent du fait d’un goût très sucré, appétence qui peut permettre d’augmenter l’ingestion totale.

En bovin, les essais portaient sur des génisses qui ont ingérées 1 kg de glycérol par jour, avec un taux d’incorporation de 15% du concentré dans une ration de 14 à 15 kg de MS comprenant 40% de fourrage et 60% de concentrés. L’énergie nette en production laitière du composé pur est de 9,5 mégajoules (MJ) par kilo. Au niveau du rumen, le glycérol est fermenté en quasi totalité, sa production majeure est de l’acide propionique. Une faible, mais significative, quantité du coproduit peut tout de même être absorbée directement à travers le rumen. Contrairement à ce qui a pu être dit, le glycérol n’est donc pas considéré comme un compétiteur direct du propylène glycol.

En porcs et volailles, à 5% dans la ration le potentiel du glycérol est pleinement exploité (17,5 –17,6 MJ ME/kg). Ce taux peut être relevé à 10 % en volaille avec tout de même une légère baisse énergétique. Par contre on observe de fortes pertes en porcs pour ce même taux.

D’après La France Agricole du 6 avril 2007 et la présentation de Karl-Heinz Südekum, Université de Bonn, à la journée de l’AFTAA du 21 mars 2007.

vendredi 6 avril 2007

Accord au sommet sur les biocarburants

Le 9 mars dernier, suite au déplacement de George Bush à Sao Paulo, les deux principaux fabricants de biocarburants mondiaux (quasi exclusivement en bioéthanol), le Brésil et les Etats-Unis, ont mis en place un partenariat pour développer la production et l’utilisation des biocarburants. Le but de cette coopération est surtout d'établir des normes techniques communes afin de pouvoir commercialiser du bioéthanol à travers la planète.

Ces deux pays à eux deux représentent 75% de la production mondiale de bioéthanol. Le but de cette coopération est donc purement stratégique. Certains scientifiques et économistes parlent d’ores et déjà d’un « Opep du pétrole vert ». D’autres y voit juste la volonté des Etats Unis d’envoyer un message clair aux pays pétroliers : « le pétrole n’est plus la seule source d’énergie ». Par contre dans cet accord ne figure aucun tonnage ou montant d’investissement. Le document doit juste servir de base de travail même si le Brésil souhaiterais une baisse des droits de douane pratiqué aux Etats-Unis sur l’éthanol importé.

L’accord porte aussi sur les biocarburants dit de « 2ème génération » (utilisation de la plante entière, et à partir de végétaux à usage non alimentaire), l'avenir probable des biocarburants.

D’après AgraPresse Hebdo – 19 mars 2007, « Accord au sommet sur les biocarburants »

Réduire la variabilité des tourteaux gras

Une étude du Cetiom met en avant les procédés semi industriels (type atelier collectif mobile) de production d’huile de colza qui permettent d’obtenir un tourteau de colza beaucoup plus homogène que celui qu’on peut obtenir avec du pressage individuel. Le problème majeur du pressage à la ferme est la teneur en matière grasse du coproduit. Il reste de 12 à 30% de MG quand la graine est pressée a froid. Si l’on presse à chaud on peut faire descendre ce taux entre 7 et 11%.

Dans l’étude présentée par le Cetiom, deux nouvelles méthodes sont testées : aplatissage-cuisson-pression (ACP) et prépression-extrusion-pression (PEP). Avec ces deux procédés les tourteaux ont des taux de MG très faible pour du pressage à la ferme (entre 6 et 9%).

Après des essais à la ferme des Trinottières sur vaches laitières, on remarque qu’un kilogramme de tourteau de soja équivaut à 1,76 kg de ce tourteau ACP ou 1,68 kg du tourteau PEP (plus généralement on retient 1,5 kg de tourteau de colza = 1 kg de tourteau de soja). Ce changement induit une augmentation de l’ingestion de 2%, une augmentation de la production laitière (PL) et du taux protéique (TP), une baisse du taux butyrique (TB) - voir tableau. Parallèlement à ce tourteau produit plus homogène, l'huile fabriquée par ces deux mêmes procédés est mieux standardisée.



D’après La France Agricole – 30 mars 2007

jeudi 5 avril 2007

Biocarburants : les gagnants et les perdants d'une "nouvelle économie"

Après l’objectif de l’Union Européenne de 10% de consommation minimale de carburants issus de la biomasse, c’est au tour des Etats-Unis de se fixer des objectifs. Ayant défini au mois de janvier avec son administration une diminution de consommation de carburant de 20%, le président Bush a coordonné cette politique le 23 mars dernier avec les trois principaux constructeurs automobiles américains (General Motors, Ford et Chrysler). Ces derniers se sont engagés à produire des véhicules capables d’utiliser des biocarburants pour au moins 50% des nouvelles automobiles. Ses véhicules seront soit flexfuel (capable de rouler avec un mélange essence/bioéthanol) soit capable d’utiliser des biocarburants purs.

Cet article du Monde traite aussi du poids des lobbies, qu’ils soient pétroliers ou même agro-industriels et des possibilités d’importation de biocarburants de pays tiers.

Le Monde – 3 avril 2007 – « Biocarburants : les gagnants et les perdants d'une "nouvelle économie" »

Forte hausse de la production de bioéthanol européen

En 2006 la production européenne de bioéthanol a bondi avec une hausse de 71% par rapport à l’année précédente selon l ‘Association européenne du bioéthanol (de 9,13 millions d’hectolitre en 2005 contre 15,65 en 2006). Les deux pays de tête sont l’Allemagne (4,31 Mhl) et l’Espagne (4 Mhl). La France arrive en 3ème position avec 2,5 Mhl.

Les importations d’éthanol brésilien sont évaluées à 2,3 Mhl en Europe pour une consommation totale de plus de 17 Mhl.

D’après La France Agricole – 30 mars 2007

Trois nouvelles pompes Super-éthanol E85 en Picardie

Après la Région Champagne Ardenne c’est au tour de la région Picardie de se mettre au vert avec l’inauguration de trois nouvelles pompes superéthanol E85 (« E85 » signifie mélange contenant 85% d’éthanol et 15% d’essence). Deux pompes sont situées dans l’Aisne dans deux hypermarchés Leclerc (Laon et St Quentin) et la troisième est située dans un Intermarché (Péronne, Somme).
Etaient partenaires de ce projet :
- Ford, qui commercialise des véhicules flexfuel c’est à dire des véhicules qui peuvent fonctionner avec du E85,
- Tereos, leader sur le marché sucrier et qui se lance à plein régime dans la filière bioéthanol
- le Pôle de Compétitivité AgroRessources Picardie-Champagne-Ardenne

D’après La France Agricole – 30 mars 2007

vendredi 30 mars 2007

Dossier Biocarburants - Ministère de l'Agriculture

Le Ministère de l’Agriculture a édité un dossier d’une trentaine de pages sur les biocarburants.

Le document, préfacé par Dominique Bussereau, l’actuel Ministre de l’Agriculture, rappelle plusieurs éléments à prendre en considération sur cette filière verte. Le plus important étant qu’en 2010 la France sera productrice nette d’énergie notamment grâce à ces biocarburants.

La brochure aborde plusieurs points qui sont présentés de la façon suivante (entre parenthèses sont mis les mots-clés pour chacun des thèmes abordés):

· Les biocarburants, mode d’emploi (Rappel des différents types de biocarburants : Huile Végétale Brute, EMHV, Diester, Bioéthanol…Commercialisation, Réglementation)

· Les biocarburants, un développement dans le monde entier (Production mondiale et par pays en biodiesel et bioethanol ; les cas particuliers du Brésil et des Etats Unis)

· Les biocarburants, un soutien public indispensable (Politiques de soutien des Etats-Unis, du Brésil, de l’Allemagne, et de la France)

· Les biocarburants, des rendements génétiques favorables (Rendements énergétiques ; comparaison essence/biocarburants et gazole/biocarburants ; étude ADEME/DIREM)

· Les biocarburants, une contribution à la lutte contre l’effet de serre (Protocole de Kyoto ; cycle du carbone ; rejet de CO2 et gaz à effet de serre)

· Les biocarburants, un développement équilibré des filières alimentaire et énergétique (PAC, OMC ; prix agricoles ; coproduits : pulpes, drèches, tourteaux ; pays en voie de développement)

· Les biocarburants, une chance pour la France et son agriculture (Baisse de consommation du pétrole ; baisse des gaz à effet de serre ; débouchés nouveaux ; création d’emplois)

· Les biocarburants, l’agriculture et l’environnement (Directives européennes ; suivi spécifique des cultures ; organismes de recherche en lien)

· Les biocarburants de 2e génération, les carburants de demain (Valorisation complète de la biomasse ; BTL (Biomass to Liquid) ; voies fermentaires et thermochimiques)

Le document contient aussi en annexes des cartes de France des capacités de productions des sites pour les filières bioéthanol et biodiesel et des tableaux comparatifs entre pays européens en taux d’incorporation…

Le document pdf

Blog sur le bioéthanol

Pour tout savoir sur le bioéthanol, ce site traite de toute l’actualité sur le sujet. Il concerne plus particulièrement le carburant lui-même, que le process utilisé ou les coproduits qu'il génère. Il explique par exemple ce qu’est un véhicule flex fuel, nous montre les différents modèles qui existent, définit l’E85, et nous dit notamment où en trouver à la pompe…

Blog "Bioéthanol - Le carburant qui voit la vie en vert"

mercredi 28 mars 2007

La soif d’éthanol gonfle les prix agricoles mais pas alimentaires.

L’engouement pour le maïs éthanol aux Etats-Unis à un certain impact sur les prix comme l’explique la FAO (Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture). Les conséquences seraient moindres pour le consommateur final mais pas négligeables pour l’éleveur.
L’article aborde surtout le prix du maïs mais aborde aussi le prix croissant des autres cultures utilisées pour le bioéthanol, tels le blé et la betterave.

L’article sur Orange.actu, 23 mars 2007

jeudi 22 mars 2007

Les coproduits testés pour l’élevage

Avec le développement des biocarburants, des coproduits connus tels les tourteaux ou « nouveaux » comme les drèches vont arriver en grande quantité sur le marché. Les utilisations de ces coproduits en alimentation animale sont donc regardées de près.
A l’horizon 2010, ça ne seront pas moins de 700 000 à un million de tonnes de drèches supplémentaires qui feront leur arrivée sur le marché (Blé pour 80%, Maïs pour le reste). A coté de ces coproduits du bioéthanol, il y aura une augmentation de 1,5 à 2 Mt de tourteaux d’oléagineux qui rejoigneront donc les 1,8 Mt de tonnes produits actuellement (1,3 Mt de tourteau de colza et 500 000 t de tourteau de tournesol) d’après le Syncopac.
Si l’utilisation du tourteau de colza en substitution du soja pour les ruminants est assez développée, son utilisation en porcs et en volailles semble plus difficile mais les obstacles (digestibilité, appétence, risque nutritionnel) sont levés progressivement.

En drèches, les références en alimentation animale manquent cruellement. Là encore elles sont utilisées surtout en bovins mais les volumes à venir devraient inciter à une augmentation de l’utilisation en porcs et volailles.
Arvalis fait actuellement une étude pour tester les possibilités des drèches en monogastriques justement. Pour le porc à l’engraissement, la digestibilité idéale standardisée (DIS) de la MAT est équivalente à celle du tourteau de colza mais reste inférieur à celle du blé et du tourteau de soja. Mais du fait de leur plus forte concentration en protéines, les drèches apportent plus d’acides aminés que le blé pour un même volume. Aucun problème particulier n’est remarqué sauf peut être en volailles à cause d’une forte teneur en fibres.
Ces tests ne sont pas encore faits à partir de drèches issues d’usines de biocarburants qui seront sans doute de qualité supérieure vue la technicité des nouvelles usines.

Agrodistribution de février 2007 – Les coproduits testés pour l’élevage (non accessible en ligne)

Conférence « biofuels » aux Pays-Bas – Possibilités d’incorporation

Lors de ce colloque quelques chiffres ont été donné sur les taux possibles d’incorporation. Par exemple les taux de DDGS (distillers grains secs, drèches de maïs ici) dans les formulations en élevage porcin pourraient être de 10 à 15% dans l’aliment starter, 15% en croissance, 10% en finition, et 20% pour l’aliment gestation et lactation. Ces taux pourraient même être augmenter de 50% ou 100% si les éleveurs acceptés des risques moindres quant aux performances. Ces chiffres sont valables ici pour des drèches de maïs, les valeurs pour la drèche de blé ne sont pas encore bien connues. Là encore le problème est que les teneurs énergétiques sont très variables selon les sources de ces coproduits, les process, les testeurs…

Pour les farines issues de colza, les incorporations possibles sont de 4 kg/jour maximum pour les vaches laitières, 1,2 kg/jour pour les bovins viande, 10% pour les porcs en engraissement, 5 à 10% pour les truies. Pour les tourteaux : 1,5 à 2 kg/jour pour les vaches laitières, 1 kg/jour pour les bovins viande, 7 à 10% pour les porcs à l’engraissement, 5 à 10% pour les truies. Les possibilités d’incorporation pour les porcelets sont encore à l’ étude mais devraient se rapprocher des valeurs valables pour les truies (5 à 10%).

La Revue de l’Alimentation Animale de janvier-février 2007 – Les dérivés du colza en force dans les formules ? et L’ère nouvelle des distillers grains (non consultable sur Internet)

Conférence « biofuels » aux Pays-Bas – Besoin de normes

Un colloque international organisé par le Schothorst Feed Research, centre de recherche spécialisé en nutrition animale, a eu lieu le 19 octobre dernier aux Pays Bas sur le thème des coproduits des biocarburants.
La flambée du prix du pétrole –et sa disparition prochaine probable- rend plus que jamais d’actualité le développement des biocarburants. De plus, les Etats ont une forte volonté politique qui va dans le sens de promotion de ces filières. Cette montée rapide de l’Or Vert influe fortement sur le marché des céréales et plus particulièrement sur le cours du blé, utilisé pour la fabrication de bioéthanol. Les prix des matières premières à destination de l’alimentation animales ont donc tendance à rester élevés du fait de la concurrence du blé éthanol. L’intérêt des coproduits des biocarburants qui pourraient remplacer les matières premières habituelles tel que le blé, est donc encore plus fort dans ce contexte.

Mais un des problèmes majeurs de la filière coproduits, soulevé lors du colloque, est le manque de normes. Un produit dont la composition est inégale d’un mois sur l’autre, ou d’une usine à l’autre n’est pas facile à utiliser. Le besoin d’un standard universel appliqué à toute l’industrie a été exprimé maintes fois par les participants.

La Revue de l’Alimentation Animale de janvier-février 2007 – Biocarburants : vont-ils bouleverser la donne ? (non consultable sur Internet)

mercredi 21 mars 2007

Les Nouveaux Majors de l'Or Vert

En France, pas moins d’une vingtaine de distilleries ou raffineries se consacrent à la production de biocarburants. Un milliard d'euros sur trois ans vont être investis dans la construction de nouvelles installations. Ces géants de l’Or vert se nomment Tereos, CristalUnion, Roquette ou Soufflet, pour en savoir plus un article du figaro du 10.10.2006 sur le sujet.

Le Figaro – 10.10.2006 – Tereos, CU, Roquette, Soufflet les nouveaux majors de l’or vert.

Renforcement de Sofiprotéol au sein du groupe Glon

Sur le site Internet de Glon-Sanders, on apprend que la famille GLON et SOFIPROTEOL ont ouvert des discussions en vue d’un renforcement de la participation de SOFIPROTEOL au capital du GROUPE GLON.

Extraits du site :

Un projet dans la continuité
Afin de favoriser le développement des débouchés des oléoprotéagineux, SOFIPROTEOL a participé, fin 1998, au rapprochement des groupes GLON et SANDERS. Cette opération de consolidation a fait émerger le leader français de la nutrition animale, le groupe GLON-SANDERS.
La famille GLON, qui reste très attachée au développement de l’ensemble du groupe, privilégie ainsi son partenaire historique afin que soient assurées la pérennité et la dynamique du projet industriel ainsi qu’elle l’a développé depuis de nombreuses années.

Du végétal à l’animal
Le rapprochement de SOFIPROTEOL avec l’industrie de l’alimentation animale permettra de mieux orienter la stratégie et les actions de recherche et de promotion des protéines végétales françaises en pleine expansion suite au développement des biocarburants, pour l’intérêt général des filières animales et végétales.

Des informations complémentaires seront communiquées à l’issue des discussions entre les deux partenaires.

jeudi 8 mars 2007

Limiter l'importation du soja

Un article très engagé de TransRural nous parle du problème de la dépendance de l’UE en protéines pour les productions animales et de ce fait l’omniprésence du soja dans les diverses rations. Pour TransRural ceci s’explique bien sûr d’un point de vie technique/zootechnique mais aussi d’un point de vue géoéconomique (Accord bilatéraux à l'OMC).

Pour une substitution de ce « roi soja » il y a entre autres l’utilisation des coproduits des biocarburants : drèches de blé et tourteaux de colza par exemple. En plus de raisons environnementales (transports…), sociales (Concurrence pour pays du Sud…), d’autonomie (l’UE ne pourvient qu’à un quart de ses besoins en protéines) le soja pose des problèmes en traçabilité, même s’il existe des filières tracées pour garantir notamment le « non OGM ».

Le Dossier TransRural en format Pdf - février 2006.

L’Europe s’oblige à incorporer 10% de biocarburants en 2020

Les ministres de l’énergie européens se sont mis d’accord après une proposition de la commission européenne de janvier dernier : 10% sera le taux minimal obligatoire de biocarburants dans les consommations européennes de gazole et d’essence d’ici 2020.
Les présidents et chefs de gouvernements devraient confirmer cet objectif au sommet européen des 8 et 9 mars prochain.
Par contre le taux minimal de 20% de l’énergie européenne totale sous forme renouvelable n’est pas, lui, un objectif « contraignant », c’est à dire qu’il peut ne pas être appliqué par certains pays sans risque de pénalités. Cependant comme plus de 10 Etats membres jugent que cet objectif devrait être obligatoire, la décision de le rendre contraignanr pourrait néanmoins être prise par les chefs d’Etat et de Gouvernements à ce même sommet.

AgraPresse Hebdo – 26 février 2007

mercredi 7 mars 2007

Leclerc veut vendre en 2009 du bioéthénol dans toutes ses stations-service.

Michel-Edouard Leclerc se donne un peu plus de deux ans pour équiper en pompes à E85 l’ensemble de son réseau de stations-service, soit au total 500 unités. En 2009, il pense être en mesure de distribuer 450 000 mètres cubes de bioéthanol sur un marché global de 13 millions de mètres cubes. Il s’est assuré de l’approvisionnement de son futur réseau de pompes vertes, obtenant l’engagement de la Région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal, ainsi que du Conseil général de la Marne, de négocier des aides fiscales en faveur des distilleries qui livreront les stations-service Leclerc en bioéthanol.

Article sur Les Echos du 7 mars 2007 (accessible qu'aux abonnés)

Les producteurs de biocarburants jettent les bases d'un marché mondial

Les principaux pays producteurs de biocarburants à savoir Brésil, EU, UE, Inde, Chine et Afrique du Sud veulent établir par le biais de l’ONU un marché mondial des biocarburants afin de stimuler les productions de bioéthanol et de biodiesel. Ceci pour lutter notamment contre le réchauffement climatique du aux utilisations de produits fossiles. L’opération permettrait de fixer des cours pour ces carburants verts et de définir des normes de qualité précises, ce qui est notamment rendu complexe par les origines multiples des matières premières : maïs aux EU, colza en UE, cannes à sucre au Brésil. Le but est de faire une sorte d’ « OPEP des biocarburants » mais avec une différence notable : producteurs ET consommateurs en seraient parties prenantes.

Article du Monde - 2 mars 2007 - Les producteurs de biocarburants jettent les bases d'un marché mondial

lundi 5 mars 2007

L’extranet prolea

Sur le site Proléa , vous pouvez vous inscrire gratuitement sur l’extranet Proléa en cliquant sur le lien en haut à droite de la page d’accueil du site. Après 48h et l’attribution d’un login et d’un mot de passe vous aurez donc accès à cet extranet. Sur ce celui-ci vous trouverez de nombreuses informations sur les oléoprotéagineux, informations souvent plus complètes que sur le site Web Proléa ouvert à tous.
Essayez !

vendredi 2 mars 2007

SIA - SIMA



SIA
Du 3 au 11 mars, a lieu à Paris Porte de Versailles, le Salon International de l’Agriculture. Cette année le Salon se focalise sur les nouvelles possibilités de l’agriculture. Le thème a pour titre : « L’agriculture : fournisseur de nouvelles énergies ». Le sujet qui est complètement d’actualité couvre aussi bien les biocarburants, bien sûr, mais aussi les chauffages au bois ou solaire, les agromatériaux…

SIMA
Parallèlement au SIA, le SIMA se tient du 4 au 8 mars à Villepinte au Parc des Expositions. Tout visiteur muni du coupon détachable de la carte d’invitation professionnelle du SIA pourra accéder gratuitement au SIMA et de même tout visiteur muni d’un badge SIMA pourra accéder gratuitement au SIA (pendant la durée du SIMA uniquement).

jeudi 1 mars 2007

Les dréches de blé en alimentation animale

François Morel d’Arleux de l’Institut de l’Elevage, aujourd’hui retraité, a beaucoup travaillé sur la valorisation des coproduits et notamment sur les drèches de blé. Sur
cette page du site de l’IE
vous pouvez télécharger un document pdf récapitulatif sur l’apport de drèches de blé dans l’alimentation des bovins.

Toujours sur la valorisation des drèches de blé en alimentation animale, l’AGPB nous rappelle les propriétés intéressantes de ce coproduit :
- bon ratio en méthionine, lysine, thréonine et tryptophane, 4 acides aminés indispensables. En comparaison le soja ne contient pas assez de méthionine, il faut donc en ajouter dans la ration.
- une meilleure assimilation protéique du fait de ces ratios, et donc moins de protéines perdues dans les déjections. Ce qui implique par conséquent moins de risques de dispersion de nitrates dans les nappes d’eau.
- des possibilités intéressantes en alimentation pour monogastriques : porcs et volailles.

Cristanol sur le site de Cristal-Union

Pour tout savoir sur le projet Cristanol : process, enjeux, chiffres, calendrier, partenaires,… un petit tour sur les pages consacrées à Cristanol sur le site Cristal-Union permet de remettre les choses à plat.

mercredi 28 février 2007

L’Association Générale des Producteurs de Blé fait le point

SCOP - Le journal de l’APGB- fait le point sur les volumes de coproduits des biocarburants au niveau européen et national après le Sommet du Végétal.
Selon le journal, l’élevage européen dépendra moins des importations de soja, du fait d’importantes quantités de coproduits riches en protéines. En effet les augmentations seront fortes : 100% de tourteaux de colza en plus entre 2005 et 2010 et 600% de drèches de blé en plus pour la même période !

Les fabricants de biocarburants ont leur épingles à tirer du jeu. Les ventes de coproduits représentent en effet 15 à 20 % du chiffre d’affaire pour le bioéthanol, et 20 à 25 % pour le diester. Les prix futurs sont flous, de nombreux facteurs pouvant entrer en jeu.

Les fabricants de biocarburants auront aussi à garantir les qualités bactériologiques et nutritionnelles pour convaincre les fabricants d’aliment du bétail.

l’article en page 4 du SCOP N° 8 (Juillet - Août 2006)

Information supplémentaire sur la nouvelle usine de trituration dans la Meuse

Le journal d’information du conseil général de la Meuse abordait la construction d’une nouvelle unité « trituration » pour l’usine Ineos de Baleycourt-Verdun dans son édition juillet - août - septembre 2006.

Article en page 12 du pdf

mardi 27 février 2007

L’impact environnemental du développement des VANA* en Champagne-Ardenne

*VANA = Valorisations non alimentaire des agro-ressources

La Chambre Régionale d’Agriculture Champagne-Ardenne, l’Agence de l’Eau Seine Normandie, la Direction Régionale de l’Environnement Champagne-Ardenne et la CORPEP Champagne-Ardenne ont financé le Cabinet Labyrinthe pour une étude sur l'impact environnemental des VANA et plus particulièrement des biocarburants dans la région avec la mise en place des trois sites majeurs : SMBE (Soufflet) à Pont-sur-Seine, Saipol-Diester au Mériot et Cristanol (Cristal-Union) à Bazancourt.

Dans cette étude sont repris les objectifs de ces trois usines de biocarburants aux différentes échéances (2007, 2008, 2009). Les soles des cultures dédiées en Champagne-Ardenne sont également abordées ainsi que le problème potentiel de concurrence entre les surfaces dédiées à l’alimentaire et au non-alimentaire.

De plus les potentialités et développements nationaux et régionaux des VANA sont notées ainsi que les autres ressources qui devraient se développer dans l’avenir (ligno-cellulosique…).

le PDF de l’étude « Labyrinthe »

Chiffres et dates clés pour Saipol-Diester

Saipol-Diester-Industrie résume sur son site ses ambitions pour les années à venir , les quantités de biocarburants à produire avec les volumes visés pour chacune de ses usines.
· Grand- Couronne : 260 000 tonnes
· Venette : 200 000 tonnes
· Sète : 250 000 tonnes
· Le Mériot (septembre 2007) : 250 000 tonnes
· Montoir (juin 2007) : 250 000 tonnes


Un petit rappel du calendrier :

en 2006 démarrage de 2 nouvelles unités :
Sète : 200 000 T
Compiègne : 100 000 T supplémentaires

en 2007 : entrée en fonctionnement d’une usine de production de Diester à Montoir (250 000 tonnes) et au Mériot (250 000 tonnes).

Enfin en 2008 : deux nouvelles usines de Diester verront le jour, à Bordeaux (250 000 tonnes) et à Capelle-la-Grande (250 000 tonnes), tandis qu’une nouvelle unité de production sera également implantée sur le site actuel de Grand-Couronne (250 000 tonnes).

jeudi 22 février 2007

Le Brésil veut exporter plus de bioéthanol vers la France

Afin de développer leurs exportations d'éthanol, le Brésil demande à la France et à l'Europe d'augmenter la part de l'alcool dans l'essence ainsi que les quotas d'importation sans taxes
Dépèche AFP (parue sur PleinChamp) – 2 Février 2007 –- Le Brésil veut exporter plus de bioéthanol vers la France , (de plus sur cette page vous trouverez de nombreux liens sur le thème des biocarburants)

Nouvelle usine de biocarburant dans la Meuse

Après les sites du Meriot (Saipol-Diester), de Pont-Sur-Seine (SMBE-Soufflet), et de Bazancourt (Cristanol), une nouvelle usine de biocarburant va se mettre en place dans la grande région Champagne-Lorraine. Cette usine biodiesel sera en fait une nouvelle unité de l’Usine Ineol qui ne produisait pour l’instant que de l’ester methylique à partir d’huile importée (ancienne usine Novaol). Cette usine située à Baleycourt-Verdun dans la Meuse triturera 400 000 tonnes de colza dès 2008 et fournira 240 000 tonnes de tourteau.

Réussir Grandes Cultures – Février 2007 – une usine de biodisel dans la Meuse

jeudi 15 février 2007

Veille de la CCI – région champagne-ardenne

les dernières infos sur le bioétanol en région Champagne-Ardenne ,

Présentation par le CREOL

Le CREOL, lors d’une journée ADEME sur les huiles végétales, a fait une présentation réexpliquant le process industriel de la trituration des graines de colza ainsi qu’une comparaison économique entre un site industriel, celui du Mériot, et celui d’une trituration « double pression » de taille plus modeste.

Les explications sur la présentation et les hypothèses de travail :

« Présentation de la tituration des graines le 21/11/2006 dans le cadre d’une journée technique ADEME sur « l’utilisation des huiles végétales pures (hors biocarburant) ».

Le diaporama suivant présente les grands principes de la production industrielle des huiles végétales. On y trouvera des indications sur les coûts de transformation, les besoins d’énergie, ainsi qu’un tableau des capacités de la trituration française.
Les consommations d’énergie indiquées ne sont qu’indicatives, elles reflètent la réalité d’une usine de taille moyenne relativement ancienne. Comme cela a été démontré par notre étude sur l’incidence de la granulation des modifications particulières du process peuvent modifier les besoins de manière significative.
Les données économiques ne proviennent pas de statistiques ou de données comptables mais sont constituées d’estimations fondées sur les informations éparses.
Pour le cas de l’usine du Mériot, nos informations proviennent du communiqué de presse de SAIPOL du 5/04/05. Pour le cas d’une usine « double pression », nous avons utilisé une cotation de La Mécanique Moderne à laquelle nous avons ajouté une évaluation des coûts de mise en place basée sur des ratios liés à notre expérience.
La distance moyenne d’approvisionnement a été calculée sur la base d’une densité de cultures énergétiques de 1,7 % du territoire. Les oléagineux occupent environ 20 000 km² sur un territoire de 550 000 km², soit 3,8 %. Il s’agit donc d’une évaluation très prudente. Le coût du transport routier est basé sur une valeur relativement arbitraire probablement inférieure à la réalité.
Les cours des graines, huiles et tourteaux sont issus des informations diffusées par La Dépèche.
Les capacités de trituration actuelles et en construction nous ont été fournies par les industriels et les statistiques sur la production sont celles diffusées par PROLEA. »


la présentation en pdf ,

jeudi 25 janvier 2007

Composition et utilisation des drèches de blé.

Dans le cadre de l’arrivée de « nouvelles » drèches sur le marché suite au développement de la filière bioéthanol, Arvalis – Institut du Végétal .
a édité une brochure sur les différentes compositions des drèches de blé selon le process industriel. Arvalis a travaillé aussi sur les utilisations possibles en alimentation animale, notamment en aviculture et en porcin.

Article au format pdf .

mercredi 24 janvier 2007

Qualité nutritionnelle de l’huile et du tourteau de colza.

L’ AMSOL , Industrie des Semences de Plantes Oléagineuses,
et Proléa vantent les mérites de l’huile (pour l’alimentation humaine) et du tourteau de colza (pour l’alimentation animale). Le principal point fort du colza est son profil favorable en AG.

Le résumé en ligne .

Filière traçée en élevage laitier : du colza à la place du soja

Pour mettre en place des filières tracées en élevage, des ressources locales (telles le colza) peuvent remplacer des matières premières importées comme le soja. Suite aux expérimentations menées à la ferme de Grignon, Le CETIOM et des partenaires ont mené une étude sur ce même thème. Cette expérimentation s’est déroulée à la ferme des Trinotières et avait pour but d’analyser une filière tracée en production laitière où le tourteau de soja était remplacé par du tourteau de colza.
Rapport du CETIOM .

NB : Le tourteau est du tourteau fermier et non pas industriel dans cette étude.

Tourteau de Colza en alimentation animale : des éleveurs témoignent

Proléa a mis en ligne plusieurs documents sur le tourteau de colza et son utilisation en alimentation animale, principalement bovine.

Composition des tourteaux de colza et de tournesol industriels .

Utilisation du TC en alimentation animale : témoignages d’éleveurs .
Publications du CEREOPA – colza vs soja

Le CEREOPA , Centre d’Etude et de Recherche sur l’Economie et l’Organisation des Productions Animales, a publié les résultats de plusieurs études sur la valorisation du colza en alimentation animale, notamment face à la concurrence du soja.

Ce premier document traite de la stratégie d'approvisionnement en protéines pour les filières animales en France et en UE face au soja .

De plus, un programme a été mené sur la ferme expérimentale de Grignon sur les comparaisons de ration à base de soja et de ration à base de colza, notamment d’un point de vue de qualité nutritionnelle et d’un point de vue économique : Soja vs Colza sur la ferme de Grignon : quels risques pour les qualités nutritionnelles et organoleptiques
des produits laitiers et quels avantages économiques ?

mardi 23 janvier 2007

Tourteau de colza - Brochure Proléa

Pour tout savoir sur le tourteau de colza et son utilisation en alimentation animale, Proléa et l’Institut de l’élevage ont édité une brochure.

brochure sur le tourteau colza au format pdf
Fabrication du Diester

Pour tout savoir sur le procédé qui va de la graine oléagineuse au Diester : voici une petite animation de Proléa
Valorisation des tourteaux de colza industriels en alimentation porcine

Le tourteau de colza est essentiellement valorisé aujourd'hui chez les ruminants. De façon à accroître les débouchés du tourteau de colza, notamment dans la perspective d'une augmentation de la production de diester, le CETIOM a entrepris une étude en collaboration avec l'ONIDOL et l'ITP pour préciser les conditions d'utilisation des tourteaux de colza en alimentation porcine.
Cette étude est financée dans le cadre du programme pluriannuel de recherche en faveur des oléagineux soutenu par l'ONIOL.

Durée de l'étude : octobre 2004 à décembre 2007
Résultats attendus
- Conditions pratiques d'utilisation (taux maximum d'incorporation) des tourteaux de colza industriels pour les truies et les porcelets ;
- Catégories de tourteaux assurant l'inocuité pour ces animaux aux taux d'incorporation définis.

Source : Cetiom
Contact : Jacques Evrard, evrard@cetiom.fr