jeudi 31 mai 2007

Définition d’un déchet

Définition d’un déchet : « Généralement, le déchet correspond avant tout à une matière dont le producteur industriel cherche à se défaire ou qu’il souhaite éliminer (mise en décharge, incinération, retour au sol, etc…). D’un point de vue zootechnique, un déchet est un produit résidu de la chaîne de fabrication dont les caractéristiques ne répondent pas à la législation en vigueur concernant l’alimentation du bétail et qui ne peuvent donc pas entrer directement dans la chaîne d’alimentation des animaux d’élevage. Certains déchets, après traitements, peuvent acquérir le statut de sous-produits utilisables en alimentation animale. »

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un sous-produit
- Définition d’un coproduit

Définition d’un sous-produit

Définition d’un sous-produit : « Un sous-produit est un produit résidu qui apparaît durant la fabrication ou la distribution d’un produit fini. il est non intentionnel et non prévisible, et est accidentel. Il peut être utilisé directement ou bien constituer un ingrédient d’un autre process de production en vue de la fabrication d’un autre produit fini. »

Pour la plupart d’entre eux, ces sous-produits sont conformes avec la législation en vigueur concernant l’alimentation animale.

Ex : Produits finis non conformes, surplus, produits retirés de l’alimentation humaine pour défaut de présentation, emballages abîmés…

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un coproduit

Définition d’un coproduit

Définition d’un coproduit : « Un coproduit est une matière, intentionnelle et inévitable, créée au cours du même processus de fabrication et en même temps que le produit principal. Le produit fini principal et le coproduit doivent tous les deux répondre à des spécifications de caractéristiques, et chacun est apte à être utilisé directement pour un usage particulier. »

Les coproduits sont aussi caractérisés par leur valorisation économique : marché spécifique du coproduit en question, cotation…

Ex : de coproduits d’IAA : tourteaux d’oléagineux (colza, tournesol, lin), drèches de céréales (blé, orge), pulpes de betterave, fibres et protéines de PdT…

Tiré de « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.

Voir aussi :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un sous-produit

Qu’est ce qu’un coproduit ? un sous-produit ? un déchet ?

Aujourd’hui on nous parle de « coproduits » alors qu’hier on entendait que le terme « sous-produit ». Pourquoi ce changement de vocabulaire ? L’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) en collaboration avec le Comité National des Coproduits a retenu des définitions précises pour chacun de ces termes.
Le statut de coproduit, sous-produit ou déchet n’est jamais définitif. En effet ce statut ne dépend pas de la qualité intrinsèque des matières mais plutôt du contexte économique et socio-environnementale du moment, voire du niveau de gestion du producteur envers ces matières. Ex : des fruits invendus deviennent des déchets d’un jour sur l’autre sans que leur qualité propre soit modifiée.

D’après « Les coproduits d’origine végétale des industries agroalimentaires », 2000, Ademe Editions, 76 pages.


Définitions :
- Définition d’un déchet
- Définition d’un sous-produit
- Définition d’un coproduit

mercredi 30 mai 2007

Qui vendra les coproduits ?

Avec l’implantation des usines de biocarburant sur l’ensemble du territoire, un point majeur est soulevé par les acteurs des filières animales : qui commercialisera les drèches , tourteaux , pulpes et autres coproduits sortant de ces usines ?

Selon Adolphe Thomas, le président du Snia (Industriels de la nutrition animale), il y aura, à l’horizon 2010, des quantités de coproduits importantes du fait du développement des biocarburants. Cela représenterait pour cette date plus de 1,3 millions de tonnes de tourteaux, en colza essentiellement, 555 000 tonnes de drèches de blé et 160 000 tonnes de drèches de maïs. D’après lui , c’est l’industrie de l’alimentation animale qui « semble la mieux placée pour valoriser ces coproduits ».

Les fabricants de biocarburants semblent aller dans le même sens. Hors de question de voir les agriculteurs venir avec leurs remorques sur les sites de production pour acheter leurs tourteaux ou leurs drèches. La dimension et la production journalière des usines ne permettent pas une vente au détail pour chaque agriculteur. Toutefois la filière ne s’interdit rien dans la commercialisation de ces coproduits : vente des coproduits par l’intermédiaire des fabricants d’aliment, par leur propre entreprise. Pour les drèches de blé ils n’excluent pas la possibilité de vendre en humide ou en sec, voire de séparer les sons*…

En 2006, les industriels de l’alimentation animale ont connu une mauvaise année : volumes vendus en baisse pour la 5ème année consécutive, prix des matières premières en forte hausse, grippe aviaire. Ils espèrent bien que les années à venir seront meilleures et comptent beaucoup sur l’arrivée de ces coproduits de biocarburants.

*Possible qu’avec un certain type de process : le process dit « Origny »

D’après Agra.

mardi 29 mai 2007

Pôle Bioénergie au SPACE

La 21ème édition du SPACE (Salon International de l'Elevage) qui se tiendra à Rennes du 11 au 14 septembre prochain mettra l'accent sur les agro-énergies avec tout un pôle consacré à ce sujet.

Diaporama de l'IFP

Sur ce petit diaporama de l’IFP (Institut Français du Pétrole) vous retrouvez les enjeux des biocarburants dans le contexte actuel, les actions de l’IFP sur le sujet, les chiffres essentiels sur les productions mondiales de biocarburant, et diverses informations sur les filières bioéthanol et biodiesel.

Plus précisément sur la diapo n°20, on nous rappelle les quantités de coproduits obtenus pour 1 t fabriquée de bioéthanol ou de biodiesel.

Rappel :
- 1 t de bioéthanol produit à partir de betterave => 0,75 t de pulpe
- 1 t de bioéthanol produit à partir de blé => 1,2 t de drèche
- 1 t d’EMHV (Ester Méthylique d’Huile Végétale = Biodiesel = Diester) => 1 à 1,5 t de tourteau et 0,1 t de glycérine

lundi 28 mai 2007

Agrosources 2008

Avez-vous entendu parler d’ AgroSources 2008 ?

Pour en savoir plus sur AgroSources 2008 : le site est ici

AgroSources 2008 est une manifestation au champ sur les agro-ressources, aussi bien à usage alimentaire qu’à usage non-alimentaire. Cette manifestation d’envergure nationale se déroulera les 11 et 12 juin 2008 à St Lupien (Aube) et vise une fréquentation de 15 000 à 20 000 visiteurs professionnels tels que : Agriculteurs, Eleveurs, Conseillers, Acteurs de l’agrofourniture et des filières, Acteurs des territoires, Etudiants, Médias.

On pourra y trouver des vitrines expérimentales, des stands exposants et différents ateliers techniques : Système de culture, Bilans des filières (Carbone, Gaz à effet de serre, Energie, Eau), Environnement, Débouchés des AgroRessources, Coproduits…

Les partenaires sont nombreux sur le projet : Arvalis – Institut du Végétal, le Cetiom, l’Institut Technique de la Betterave, l’Institut Technique du Chanvre, l’Unip, Cristal-Union, le Groupe Soufflet, nouricia, Scara, les Chambres d’Agriculture de l’Aube, de la Marne, de la Haute-Marne, et de la Seine-et-Marne ainsi que le Pôle de Compétitivité Industrie et AgroRessources Champagne-Ardenne-Picardie.

Un prochain article détaillera l’Atelier Coproduits de cette manifestation.

Pour plus de renseignements contacter Marie-Noelle Claude, Chargée de Projet à la Chambre d’Agriculture de l’Aube.

Source : La Lettre n°1 – AgroSources 2008

vendredi 25 mai 2007

Pôle de Compétitivité Industrie et Agroressources

Pour tous ceux qui veulent connaître ou en savoir plus sur le Pôle de Compétitivité Industrie et Agroressources (Pôle IAR) à vocation mondiale basé sur les régions Picardie et Champagne-Ardenne, cet article donne des réponses aux questions suivantes : qu’est ce qu’un pôle de compétitivité, quels sont les objectifs, quels sont les différents projets et comment sont ils fédérés ?

Article sur le Pôle IAR

mercredi 23 mai 2007

www.biocarburant.com

Un site très riche sur les biocarburants, à destination du grand public qui traite des deux principaux biocarburants : Diester (biodiesel) et bioéthanol, de la législation, de la production, de la consommation, de l’intérêt écologique... Un bémol toutefois, les coproduits des biocarburants ne sont pas évoqués. Ce site est conçu par l’ ADECA (Association pour le développement des carburants agricoles).

www.biocarburant.com

Tereos carbure au bio

Le groupe Tereos a sifflé le coup d’envoi de ses 6 usines de bioéthanol.

L’usine d’Origny Sainte Benoite sera la première des 6 a rentré en fonctionnement (d’ici 2008). Cette usine produira du bioéthanol à partir de betteraves. Les coproduits fournis seront donc des pulpes, ces dernières devraient avoir une qualité similaire à celle des pulpes sortant actuellement des sucreries du groupe. Sur ce site, le bilan énergétique du bioéthanol sera encore amélioré par le procédé Pyrobio Energy + (pyrogazéification de la vinasse), dans le cadre du pôle de compétitivité Industries agro-ressources.

A Lillebonne (près de Rouen), Tereos lance une autre usine qui produira près de 300 000 m3 de biocarburant. Pour ce site la fabrication ne se fera pas à partir de betteraves mais à partir de blé. Des drèches sortiront donc du process, ces coproduits seront en concurrence directe avec les drèches sortant des usines champenoises : SMBE à Pont-Sur-Seine (10) et Cristanol à Bazancourt * (51).

Avec ses deux nouvelles unités, Tereos se situe maintenant au cinquième rang mondial des producteurs d’alcool-éthanol. Il demeure le seul producteur français (31 % des agréments) parmi les dix premiers producteurs mondiaux.

* dans sa deuxième phase dite « Cristanol 2 », car « Cristanol 1 » fonctionnera exclusivement à partir de betteraves

L’Union Economique du 24.04.07

mardi 22 mai 2007

Prix de l’E85 en ligne

Le Ministère de l’Economie et des Finances a mis en ligne les prix à la pompe du biocarburant E85 ainsi que les stations qui en proposent en France.
Cette liste sera mis à jour régulièrement pour prendre en compte toutes les nouvelles pompes mises en place.

www.prix-carburants.gouv.fr

Rappel : L’E85 est un carburant mixte constitué de 85% de bioéthanol et de 15% d’essence sans plomb « classique ». Ce biocarburant alimentent les voitures flex-fuel, qui peuvent rouler avec ce mélange ou à l’essence seule.

mardi 15 mai 2007

Interview de Philippe Monceaux - Réussir Lait Elevage

Dans le Réussir Lait Elevage de mai 2007, on peut lire une interview de Philippe Monceaux, directeur co-produits du groupe Tereos.

Il indique que l’usine Tereos de Lillebonne (Seine-Maritime) produira 300 000 tonnes de drèches de blé (pour 850 000 T de blé transformées). Le taux de protéine des drèches produites sur le site sera de 33% pour une valeur de 0,98 UFL/kg brut. Pour lui, les débouchés des drèches se feront exclusivement en alimentation animale et se diviseront de la façon suivante : 60% pour les Fabricants d’Aliment du Bétail, 30% pour les éleveurs, et 10% enfin à l’exportation.

Pour Philippe Monceaux, tandis que la filière biodiesel (ou Diester ®) ne fournira quasiment qu’un seul coproduit, très standardisé - le tourteau de colza – la filière bioéthanol va produire des coproduits plus diversifiés et en plus petites quantités. En effet les différences de process, de matières premières (betteraves, blé, maïs…) conduiront à une plus grande variabilité des coproduits du bioéthanol qui sera de ce fait un nouveau challenge pour le secteur de l’alimentation animale.

Sur la question de la compétitivité, il reconnaît que la faible disponibilité des drèches de céréales en font des produits chers, mais à terme, les prix de tous les coproduits des filières biocarburants finiront par s’aligner sur le prix du tourteau de soja.

Réussir Lait-Elevage de mai 2007 - "Les coproduits des biocarburants sont une vraie opportunité"

Rappel : les tonnages des coproduits sont donnés généralement en valeur brute et non pas en matière sèche directement : 300 000 tonnes de drèches à 90 % de matière sèche (MS) correspondent donc à 270 000 tonnes de produit sec.

lundi 14 mai 2007

Comité National des Coproduits - Compte-Rendu 2006

Le Comité National des Coproduits présente le bilan de son activité sur la période janvier 2006 - janvier 2007, dans le domaine de la connaissance des coproduits d’origine végétale et de leur valorisation en alimentation animale. Ce Compte-Rendu a été rédigé par Marie-Catherine Leclerc de l’Institut de l’Elevage.

Les principaux thèmes abordés sont les suivants :
- Bilan du secrétariat du Comité National des Coproduits
- Recueil d’expertise sur les méthodes d’analyses pour la prévision des valeurs nutritives des coproduits
- Fabrication à la ferme, stockage et valorisation pour le rationnement des bovins des tourteaux gras de colza et de tournesool
- Guide de recommandations pour l’utilisation des coproduits en alimentation des animaux d’élevage
- Nouvelles fiches techniques "Coproduits"

En savoir plus ?

jeudi 10 mai 2007

Les drêches de bioéthanol valorisables en alimentation animale

Comme il a déjà été écrit sur ce blog, ce ne seront pas moins de 5 nouveaux sites qui fabriqueront du bioéthanol en France d’ici 2010. Ces usines sont celles des Groupes Tereos, CristalUnion, Soufflet, Roquette et de Agengoa Bioenergy. Avec ces 5 sites, ce ne sont pas moins de 700 000 tonnes de drèches de blé et de maïs qui devraient être disponibles pour l’alimentation animale à terme (80% en drèches de blé et 20% en drèches de maïs).

Du fait de leur composition et de leur teneur en protéine (32-35% de la matière sèche), ces drèches, coproduits de la fabrication de bioéthanol, pourront remplacer une partie du tourteau de soja, du blé, du maïs voire des issues de blé (son, remoulage…). Comme chacun sait, les graines de céréales sont constituées de différents composants tels que protéines, amidon, sucres, matières grasses, minéraux or seuls les sucres simples sont utilisés dans le process de fabrication de l’alcool éthanol, le « reste » se retrouve donc dans la drèche, riche, de ce fait, en protéines, énergie, minéraux…

Bien que les drèches soient généralement déshydratées et granulées pour des raisons de transport et de conservation-stockage, certains fabricants envisagent d’en vendre une part sous forme humide pour des destination proches. Ces drèches humides (environ 70% d’humidité) peuvent être utilisées pour les élevages avoisinants, en bovin ou même en porcin qui peuvent l’incorporer dans la soupe.

Arvalis - Institut du Végétal a fait plusieurs essais sur animaux afin d’évaluer au mieux le potentiel des drêches de blé (Voir l’étude). La drèche étant un produit très hétérogène d’une usine à l’autre il faudra néanmoins corriger pour les différents sites de production (et les différents process utilisés) les valeurs nutritionnelles trouvées.


Perspectives Agricoles de Mai 2007

Les TER se mettent au vert en Poitou-Charentes

La SNCF et la Région Poitou-Charentes ont lancé des trains régionaux expérimentaux qui fonctionnent au biocarburant. Ces TER circulent avec du B30, un mélange comprenant 30% de bioéthanol. Cette expérimentation commencé en 2006 porte sur 8 autorails circulant à partir de Saintes et dans le nord des Deux-Sèvres.

D’après La France Agricole du 4 mai 2007

Consultation publique sur les biocarburants

Bruxelles lance une consultation publique sur les biocarburants afin de pouvoir traduire les nouveaux objectifs européens récemment adoptés sous une forme législative.

La Commission souhaite plus précisément recueillir le point de vue des autorités publiques, des entreprises, des organisations non gouvernementales et d’autres parties intéressées sur quatre questions :
-Comment concevoir un système de viabilité à long terme des biocarburants?
-Comment surveiller l’incidence globale des biocarburants sur l’utilisation des terres?
-Comment encourager l’utilisation des biocarburants de deuxième génération?
-Quelles sont les autres mesures nécessaires pour parvenir à une part de biocarburants de 10 %?

La consultation restera ouverte jusqu’au 4 juin 2007. Elle est accessible en ligne à l’adresse suivante:

http://ec.europa.eu/energy/res/consultation/biofuels_en.htm (form in english)


D’après La France Agricole du 4 mai 2007 et www.enerzine.com

jeudi 3 mai 2007

L'orge plébiscitée par l'alimentation animale

En cette période de grand changement dans le secteur de l’alimentation animale, les substitutions dans les matières premières incorporées sont nombreuses. Pour la campagne 2006-2007 c’est l’orge qui aura subie la hausse la plus forte dans l’utilisation de céréales par les fabricants d’aliment du bétail (+ 47,2% par rapport à 2005-2006). Cette hausse s’est faite au détriment du blé (- 7,3%) et du maïs (- 3,1%) mais le volume total de céréales transformées par les FAB n’a pas reculé malgré les cours élevés. Ceci s'explique en partie par l'augmentation de la part de tourteau de colza dans les aliments. En effet la substitution du tourteau de soja par le tourteau de colza favorise l'incoporation d'une part incompressible de céréales, nécessaire pour survenir au besoin en protéines.

Le prix des aliments a subi une hausse (+ 3%) qui reste relative par rapport à la hausse des matières premières (+ 14%). Cette hausse du prix des aliments composés devrait sans doute augmenter dans les mois à venir car le coût des matières premières représentent 75% du coût de revient des aliments et n'est pas prêt de baisser.

La France Agricole du 27 avril 2007