vendredi 30 mars 2007

Dossier Biocarburants - Ministère de l'Agriculture

Le Ministère de l’Agriculture a édité un dossier d’une trentaine de pages sur les biocarburants.

Le document, préfacé par Dominique Bussereau, l’actuel Ministre de l’Agriculture, rappelle plusieurs éléments à prendre en considération sur cette filière verte. Le plus important étant qu’en 2010 la France sera productrice nette d’énergie notamment grâce à ces biocarburants.

La brochure aborde plusieurs points qui sont présentés de la façon suivante (entre parenthèses sont mis les mots-clés pour chacun des thèmes abordés):

· Les biocarburants, mode d’emploi (Rappel des différents types de biocarburants : Huile Végétale Brute, EMHV, Diester, Bioéthanol…Commercialisation, Réglementation)

· Les biocarburants, un développement dans le monde entier (Production mondiale et par pays en biodiesel et bioethanol ; les cas particuliers du Brésil et des Etats Unis)

· Les biocarburants, un soutien public indispensable (Politiques de soutien des Etats-Unis, du Brésil, de l’Allemagne, et de la France)

· Les biocarburants, des rendements génétiques favorables (Rendements énergétiques ; comparaison essence/biocarburants et gazole/biocarburants ; étude ADEME/DIREM)

· Les biocarburants, une contribution à la lutte contre l’effet de serre (Protocole de Kyoto ; cycle du carbone ; rejet de CO2 et gaz à effet de serre)

· Les biocarburants, un développement équilibré des filières alimentaire et énergétique (PAC, OMC ; prix agricoles ; coproduits : pulpes, drèches, tourteaux ; pays en voie de développement)

· Les biocarburants, une chance pour la France et son agriculture (Baisse de consommation du pétrole ; baisse des gaz à effet de serre ; débouchés nouveaux ; création d’emplois)

· Les biocarburants, l’agriculture et l’environnement (Directives européennes ; suivi spécifique des cultures ; organismes de recherche en lien)

· Les biocarburants de 2e génération, les carburants de demain (Valorisation complète de la biomasse ; BTL (Biomass to Liquid) ; voies fermentaires et thermochimiques)

Le document contient aussi en annexes des cartes de France des capacités de productions des sites pour les filières bioéthanol et biodiesel et des tableaux comparatifs entre pays européens en taux d’incorporation…

Le document pdf

Blog sur le bioéthanol

Pour tout savoir sur le bioéthanol, ce site traite de toute l’actualité sur le sujet. Il concerne plus particulièrement le carburant lui-même, que le process utilisé ou les coproduits qu'il génère. Il explique par exemple ce qu’est un véhicule flex fuel, nous montre les différents modèles qui existent, définit l’E85, et nous dit notamment où en trouver à la pompe…

Blog "Bioéthanol - Le carburant qui voit la vie en vert"

mercredi 28 mars 2007

La soif d’éthanol gonfle les prix agricoles mais pas alimentaires.

L’engouement pour le maïs éthanol aux Etats-Unis à un certain impact sur les prix comme l’explique la FAO (Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture). Les conséquences seraient moindres pour le consommateur final mais pas négligeables pour l’éleveur.
L’article aborde surtout le prix du maïs mais aborde aussi le prix croissant des autres cultures utilisées pour le bioéthanol, tels le blé et la betterave.

L’article sur Orange.actu, 23 mars 2007

jeudi 22 mars 2007

Les coproduits testés pour l’élevage

Avec le développement des biocarburants, des coproduits connus tels les tourteaux ou « nouveaux » comme les drèches vont arriver en grande quantité sur le marché. Les utilisations de ces coproduits en alimentation animale sont donc regardées de près.
A l’horizon 2010, ça ne seront pas moins de 700 000 à un million de tonnes de drèches supplémentaires qui feront leur arrivée sur le marché (Blé pour 80%, Maïs pour le reste). A coté de ces coproduits du bioéthanol, il y aura une augmentation de 1,5 à 2 Mt de tourteaux d’oléagineux qui rejoigneront donc les 1,8 Mt de tonnes produits actuellement (1,3 Mt de tourteau de colza et 500 000 t de tourteau de tournesol) d’après le Syncopac.
Si l’utilisation du tourteau de colza en substitution du soja pour les ruminants est assez développée, son utilisation en porcs et en volailles semble plus difficile mais les obstacles (digestibilité, appétence, risque nutritionnel) sont levés progressivement.

En drèches, les références en alimentation animale manquent cruellement. Là encore elles sont utilisées surtout en bovins mais les volumes à venir devraient inciter à une augmentation de l’utilisation en porcs et volailles.
Arvalis fait actuellement une étude pour tester les possibilités des drèches en monogastriques justement. Pour le porc à l’engraissement, la digestibilité idéale standardisée (DIS) de la MAT est équivalente à celle du tourteau de colza mais reste inférieur à celle du blé et du tourteau de soja. Mais du fait de leur plus forte concentration en protéines, les drèches apportent plus d’acides aminés que le blé pour un même volume. Aucun problème particulier n’est remarqué sauf peut être en volailles à cause d’une forte teneur en fibres.
Ces tests ne sont pas encore faits à partir de drèches issues d’usines de biocarburants qui seront sans doute de qualité supérieure vue la technicité des nouvelles usines.

Agrodistribution de février 2007 – Les coproduits testés pour l’élevage (non accessible en ligne)

Conférence « biofuels » aux Pays-Bas – Possibilités d’incorporation

Lors de ce colloque quelques chiffres ont été donné sur les taux possibles d’incorporation. Par exemple les taux de DDGS (distillers grains secs, drèches de maïs ici) dans les formulations en élevage porcin pourraient être de 10 à 15% dans l’aliment starter, 15% en croissance, 10% en finition, et 20% pour l’aliment gestation et lactation. Ces taux pourraient même être augmenter de 50% ou 100% si les éleveurs acceptés des risques moindres quant aux performances. Ces chiffres sont valables ici pour des drèches de maïs, les valeurs pour la drèche de blé ne sont pas encore bien connues. Là encore le problème est que les teneurs énergétiques sont très variables selon les sources de ces coproduits, les process, les testeurs…

Pour les farines issues de colza, les incorporations possibles sont de 4 kg/jour maximum pour les vaches laitières, 1,2 kg/jour pour les bovins viande, 10% pour les porcs en engraissement, 5 à 10% pour les truies. Pour les tourteaux : 1,5 à 2 kg/jour pour les vaches laitières, 1 kg/jour pour les bovins viande, 7 à 10% pour les porcs à l’engraissement, 5 à 10% pour les truies. Les possibilités d’incorporation pour les porcelets sont encore à l’ étude mais devraient se rapprocher des valeurs valables pour les truies (5 à 10%).

La Revue de l’Alimentation Animale de janvier-février 2007 – Les dérivés du colza en force dans les formules ? et L’ère nouvelle des distillers grains (non consultable sur Internet)

Conférence « biofuels » aux Pays-Bas – Besoin de normes

Un colloque international organisé par le Schothorst Feed Research, centre de recherche spécialisé en nutrition animale, a eu lieu le 19 octobre dernier aux Pays Bas sur le thème des coproduits des biocarburants.
La flambée du prix du pétrole –et sa disparition prochaine probable- rend plus que jamais d’actualité le développement des biocarburants. De plus, les Etats ont une forte volonté politique qui va dans le sens de promotion de ces filières. Cette montée rapide de l’Or Vert influe fortement sur le marché des céréales et plus particulièrement sur le cours du blé, utilisé pour la fabrication de bioéthanol. Les prix des matières premières à destination de l’alimentation animales ont donc tendance à rester élevés du fait de la concurrence du blé éthanol. L’intérêt des coproduits des biocarburants qui pourraient remplacer les matières premières habituelles tel que le blé, est donc encore plus fort dans ce contexte.

Mais un des problèmes majeurs de la filière coproduits, soulevé lors du colloque, est le manque de normes. Un produit dont la composition est inégale d’un mois sur l’autre, ou d’une usine à l’autre n’est pas facile à utiliser. Le besoin d’un standard universel appliqué à toute l’industrie a été exprimé maintes fois par les participants.

La Revue de l’Alimentation Animale de janvier-février 2007 – Biocarburants : vont-ils bouleverser la donne ? (non consultable sur Internet)

mercredi 21 mars 2007

Les Nouveaux Majors de l'Or Vert

En France, pas moins d’une vingtaine de distilleries ou raffineries se consacrent à la production de biocarburants. Un milliard d'euros sur trois ans vont être investis dans la construction de nouvelles installations. Ces géants de l’Or vert se nomment Tereos, CristalUnion, Roquette ou Soufflet, pour en savoir plus un article du figaro du 10.10.2006 sur le sujet.

Le Figaro – 10.10.2006 – Tereos, CU, Roquette, Soufflet les nouveaux majors de l’or vert.

Renforcement de Sofiprotéol au sein du groupe Glon

Sur le site Internet de Glon-Sanders, on apprend que la famille GLON et SOFIPROTEOL ont ouvert des discussions en vue d’un renforcement de la participation de SOFIPROTEOL au capital du GROUPE GLON.

Extraits du site :

Un projet dans la continuité
Afin de favoriser le développement des débouchés des oléoprotéagineux, SOFIPROTEOL a participé, fin 1998, au rapprochement des groupes GLON et SANDERS. Cette opération de consolidation a fait émerger le leader français de la nutrition animale, le groupe GLON-SANDERS.
La famille GLON, qui reste très attachée au développement de l’ensemble du groupe, privilégie ainsi son partenaire historique afin que soient assurées la pérennité et la dynamique du projet industriel ainsi qu’elle l’a développé depuis de nombreuses années.

Du végétal à l’animal
Le rapprochement de SOFIPROTEOL avec l’industrie de l’alimentation animale permettra de mieux orienter la stratégie et les actions de recherche et de promotion des protéines végétales françaises en pleine expansion suite au développement des biocarburants, pour l’intérêt général des filières animales et végétales.

Des informations complémentaires seront communiquées à l’issue des discussions entre les deux partenaires.

jeudi 8 mars 2007

Limiter l'importation du soja

Un article très engagé de TransRural nous parle du problème de la dépendance de l’UE en protéines pour les productions animales et de ce fait l’omniprésence du soja dans les diverses rations. Pour TransRural ceci s’explique bien sûr d’un point de vie technique/zootechnique mais aussi d’un point de vue géoéconomique (Accord bilatéraux à l'OMC).

Pour une substitution de ce « roi soja » il y a entre autres l’utilisation des coproduits des biocarburants : drèches de blé et tourteaux de colza par exemple. En plus de raisons environnementales (transports…), sociales (Concurrence pour pays du Sud…), d’autonomie (l’UE ne pourvient qu’à un quart de ses besoins en protéines) le soja pose des problèmes en traçabilité, même s’il existe des filières tracées pour garantir notamment le « non OGM ».

Le Dossier TransRural en format Pdf - février 2006.

L’Europe s’oblige à incorporer 10% de biocarburants en 2020

Les ministres de l’énergie européens se sont mis d’accord après une proposition de la commission européenne de janvier dernier : 10% sera le taux minimal obligatoire de biocarburants dans les consommations européennes de gazole et d’essence d’ici 2020.
Les présidents et chefs de gouvernements devraient confirmer cet objectif au sommet européen des 8 et 9 mars prochain.
Par contre le taux minimal de 20% de l’énergie européenne totale sous forme renouvelable n’est pas, lui, un objectif « contraignant », c’est à dire qu’il peut ne pas être appliqué par certains pays sans risque de pénalités. Cependant comme plus de 10 Etats membres jugent que cet objectif devrait être obligatoire, la décision de le rendre contraignanr pourrait néanmoins être prise par les chefs d’Etat et de Gouvernements à ce même sommet.

AgraPresse Hebdo – 26 février 2007

mercredi 7 mars 2007

Leclerc veut vendre en 2009 du bioéthénol dans toutes ses stations-service.

Michel-Edouard Leclerc se donne un peu plus de deux ans pour équiper en pompes à E85 l’ensemble de son réseau de stations-service, soit au total 500 unités. En 2009, il pense être en mesure de distribuer 450 000 mètres cubes de bioéthanol sur un marché global de 13 millions de mètres cubes. Il s’est assuré de l’approvisionnement de son futur réseau de pompes vertes, obtenant l’engagement de la Région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal, ainsi que du Conseil général de la Marne, de négocier des aides fiscales en faveur des distilleries qui livreront les stations-service Leclerc en bioéthanol.

Article sur Les Echos du 7 mars 2007 (accessible qu'aux abonnés)

Les producteurs de biocarburants jettent les bases d'un marché mondial

Les principaux pays producteurs de biocarburants à savoir Brésil, EU, UE, Inde, Chine et Afrique du Sud veulent établir par le biais de l’ONU un marché mondial des biocarburants afin de stimuler les productions de bioéthanol et de biodiesel. Ceci pour lutter notamment contre le réchauffement climatique du aux utilisations de produits fossiles. L’opération permettrait de fixer des cours pour ces carburants verts et de définir des normes de qualité précises, ce qui est notamment rendu complexe par les origines multiples des matières premières : maïs aux EU, colza en UE, cannes à sucre au Brésil. Le but est de faire une sorte d’ « OPEP des biocarburants » mais avec une différence notable : producteurs ET consommateurs en seraient parties prenantes.

Article du Monde - 2 mars 2007 - Les producteurs de biocarburants jettent les bases d'un marché mondial

lundi 5 mars 2007

L’extranet prolea

Sur le site Proléa , vous pouvez vous inscrire gratuitement sur l’extranet Proléa en cliquant sur le lien en haut à droite de la page d’accueil du site. Après 48h et l’attribution d’un login et d’un mot de passe vous aurez donc accès à cet extranet. Sur ce celui-ci vous trouverez de nombreuses informations sur les oléoprotéagineux, informations souvent plus complètes que sur le site Web Proléa ouvert à tous.
Essayez !

vendredi 2 mars 2007

SIA - SIMA



SIA
Du 3 au 11 mars, a lieu à Paris Porte de Versailles, le Salon International de l’Agriculture. Cette année le Salon se focalise sur les nouvelles possibilités de l’agriculture. Le thème a pour titre : « L’agriculture : fournisseur de nouvelles énergies ». Le sujet qui est complètement d’actualité couvre aussi bien les biocarburants, bien sûr, mais aussi les chauffages au bois ou solaire, les agromatériaux…

SIMA
Parallèlement au SIA, le SIMA se tient du 4 au 8 mars à Villepinte au Parc des Expositions. Tout visiteur muni du coupon détachable de la carte d’invitation professionnelle du SIA pourra accéder gratuitement au SIMA et de même tout visiteur muni d’un badge SIMA pourra accéder gratuitement au SIA (pendant la durée du SIMA uniquement).

jeudi 1 mars 2007

Les dréches de blé en alimentation animale

François Morel d’Arleux de l’Institut de l’Elevage, aujourd’hui retraité, a beaucoup travaillé sur la valorisation des coproduits et notamment sur les drèches de blé. Sur
cette page du site de l’IE
vous pouvez télécharger un document pdf récapitulatif sur l’apport de drèches de blé dans l’alimentation des bovins.

Toujours sur la valorisation des drèches de blé en alimentation animale, l’AGPB nous rappelle les propriétés intéressantes de ce coproduit :
- bon ratio en méthionine, lysine, thréonine et tryptophane, 4 acides aminés indispensables. En comparaison le soja ne contient pas assez de méthionine, il faut donc en ajouter dans la ration.
- une meilleure assimilation protéique du fait de ces ratios, et donc moins de protéines perdues dans les déjections. Ce qui implique par conséquent moins de risques de dispersion de nitrates dans les nappes d’eau.
- des possibilités intéressantes en alimentation pour monogastriques : porcs et volailles.

Cristanol sur le site de Cristal-Union

Pour tout savoir sur le projet Cristanol : process, enjeux, chiffres, calendrier, partenaires,… un petit tour sur les pages consacrées à Cristanol sur le site Cristal-Union permet de remettre les choses à plat.