mercredi 25 avril 2007

Un nouveau site internet pour Partenaires Diester

Un nouveau site internet a été crée par Partenaires Diester, une association regroupant les utilisateurs du Diester 30%. Ce nouveau site, www.partenaires-diester.fr, se veut pratique, convivial et informatif. Il donne des informations sur la fabrication du Diester et précise les atouts de l’utilisation du mélange D30 dans les gammes diesel. Il présente aussi l’Association Partenaires Diester : membres, équipes et objectifs.

Rappel : le Diester 30, ou D30, est un mélange de biodiesel et de gazole avec 30% du 1er et 70% du second. Diester est la marque commerciale du biodiesel produit par DiesterIndustrie.

Un nouveau débouché pour la glycérine

La glycérine est l’ un des deux principaux coproduits de la filière Biodiesel – le plus connu étant bien sûr le tourteau de colza. Cette glycérine va arriver en quantité importante avec le développement des biocarburants et pour l’instant les débouchés de ce coproduit sont assez minces. La société Novance, filiale des groupes Sofiprotéol et Bayer, en partenariat avec la société pharmaceutique PCAS, l’Institut Lasalle Beauvais (ex Isab) et l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) ont lancé un projet de transformation de la glycérine en l’un de ses dérivés : l’acroléine. Cet autre produit, fabriqué auparavant qu’à partir de pétrole, a des débouchés divers : en pharmacie, en parfumerie et dans la composition de produits industriels. L’acroléine est aussi utilisé en alimentation animale pour produire un acide aminé : la méthionine.

La transformation de la glycérine en acroléine est pour l’instant réussi en laboratoire. En 2008 un pilote semi industriel sera construit afin de voir les possibilités de transformation à plus grande échelle. Le coproduit étant pour l’instant fabriqué en excès par rapport aux besoins du marché, cette autre voie d’utilisation pourrait dynamiser la filière biodiesel et améliorer la rentabilité du biocarburant.

D’après La France Agricole du 20 avril 2007.

vendredi 20 avril 2007

Pour tout savoir sur le démarrage de Cristanol

Pour connaître les dates de mise en route de l’usine Cristanol de Bazancourt (Marne), et les quantités de biocarburants produites, cliquer ici.

Rappel : Cristanol 1, produira du bioéthanol à partir de betterave et Cristanol 2 produira aussi du bioéthanol mais à partir de blé. Il y aura donc à termes deux coproduits : pulpe de betterave et drèche de blé.

Total ouvre ses premières pompes commerciales de superéthanol

Après Leclerc, c’est au tour de Total d’ouvrir ses premières pompes de superéthanol. Ce carburant appelé aussi E85 est un mélange contenant 85% de bioéthanol, il n’est utilisable que dans les voitures flexfuels. Ces véhicules par contre peuvent rouler avec du E85, ou de l’essence sans plomb, ou même un mélange des deux. Après ces deux premières pompes de biocarburants parisiennes, l’objectif pour Total est d’équiper 200 stations services d’ici la fin de l’année.

Agrisalon.com, 27-03-2007

mercredi 18 avril 2007

Cristal-Union obtient ses meilleurs résultats depuis sa création.

Depuis sa création en 2000, Cristal-Union n’a jamais connu de résultats aussi bons que pour l’année 2005-2006. Le résultat net est passé de 1,2 millions d’euros en 2004-2005 à 40 millions en 2006. Les explications sont multiples : bonne récolte betteravière 2005 avec une richesse en sucre importante, hausse du cours du sucre sur le marché mondial, décollage du bioéthanol en volume et en prix, cession de quotas de gaz à effet de serre et une mise en place de nouvelles normes comptables.
Pour sécuriser son marché et compenser la réforme de l’OCM sucre, Cristal-Union mise maintenant sur le bioéthanol.

Rappel : Cristal-Union va lancer en union avec Bléthanol – elle même union de coopératives - une unité de production de bioéthanol à Bazancourt (51). Cette usine, Cristanol, produira du bioéthanol à partir de betterave dans un premier temps puis également de blé dans une deuxième phase. Deux coproduits sortiront donc de l’usine à terme : pulpes de betterave et drèches de blé.

AgraPresse Hebdo, 26 mars 2007

mardi 17 avril 2007

Moins d’énergie pour produire les biocarburants

En 2002, une étude menée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la Direm (Direction des ressources énergétiques et minérales, Ministère de l’Economie et des Finances) et PriceWaterHouse Coopers donnait les bilans énergétiques des différents biocarburants en comparaison des bilans des énergies pétroles. Pour ce faire, l’étude avait établi le ratio suivant : énergie restituée sur l’énergie non renouvelable mobilisée. Pour en savoir plus sur la méthode utilisée, lire le compte-rendu de l’étude.

Pour la filière essence, l’essence « classique » obtenait un taux de 0,87, le bioéthanol un taux de 2,05 et l’ETBE (Ethyl Tertio Butyl Ether, mélange essence-bioéthanol) un taux de 1,02. Dans la filière diesel, le gazole obtenait 0,92, l’EMHV (Ester Méthylique d’Huive Végétale) de colza 2,99 et l’EMHV de tournesol 3,16. Les biocarburants obtenant les meilleurs ratios étaient l’huile de colza brute (4,68) et l’huile de tournesol brute (5,48).

Cette étude a été beaucoup commentée, souvent décriée. Les fabricants de biocarburants ont eu pour objectif premier d’améliorer ces taux au maximum afin de rendre la filière la plus écologique possible et ainsi mettre fin aux polémiques. Les nouvelles unités mises en place donnent apparemment de bien meilleurs ratios : on serait plus près de 3-3,5 pour le bioéthanol qui sortiraient des usines SMBE (Pont-sur-Seine) ou Cristanol (Bazancourt) avec des process plus modernes, plus économes en énergie.

Pour le biodiesel, un travail est effectué sur tous les postes, de la production à la distribution en commençant par la production de graines. En effet la fertilisation azotée représente 44% du taux énergétique et la mécanisation 18%. Les quantités d’azote actuellement mises dans les parcelles, sont fortement réduites et permettent à la filière de présenter de bien meilleurs ratios. Un point qui devrait aussi aller dans le sens d’une filière encore moins coûteuse en énergie : le remplacement futur du méthanol (d’origine fossile) par du bioéthanol dans la phase d’estérification du biodiesel.

Rappel : Diester est une marque commerciale du biodiesel.

D’après Réussir Céréales Grandes Cultures - avril 2007, « Moins d’énergie pour produire le Diester » et la présentation d’Alain D’Anselme, président du SNPAA au colloque Bioéthanol du 4 avril.

lundi 16 avril 2007

Autre record pour la récolte de soja argentine

Pour la dixième année consécutive la récolte de soja en Argentine bat un record (excepté la contre-performance de 2004). Cette année l’Argentine devrait récolter 45,5 millions de tonnes de graines soit 5 Mt de plus que l’année dernière et 4 fois le rendement de 1997 !

Avec une récolte brésilienne estimée à 58,8 Mt, le continent sud-américain devrait battre un nouveau record avec plus de 112 Mt de soja au total. A la différence du Brésil, l’Argentine triture de plus en plus les graines sur son territoire et vend l’huile et le tourteau. Ces quantités devraient peser fortement sur le marché mondial des oléagineux et par conséquent sur le marché de l’alimentation animale. Par contre la récolte de soja étasunienne devrait être, elle, en baisse car la sole pourrait diminuer de 11% au profit du maïs, utilisé pour le bioéthanol, en plein développement aux Etats-Unis.

France Agricole, 13 avril 2007 - Autre record pour la récolte de soja argentine

vendredi 13 avril 2007

Le glycérol débarque dans les rations

Le glycérol, comme le tourteau de colza ou la drèche de blé, est un coproduit des biocarburants. Plus exactement le glycérol est un coproduit de la filière biodiesel car il est constitué lors de la phase d’estérification de l’huile végétale de colza avec du méthanol. Pour une tonne d’huile estérifiée on obtient 0,1 T de glycérol. Ce coproduit était pour l’instant purifié à plus de 99,9 % pour des applications pharmaceutiques et des cosmétiques (il est notamment utilisé dans les pâtes dentifrices). Mais étant donné les quantités à venir, ces débouchés ne suffiront plus. En alimentation animale, le glycérol est un coproduit mal connu. En Allemagne il est déjà utilisé par les fabricants d’aliment ou incorporé directement dans les rations de gros élevages.

Contrairement au glycérol produit par les industries chimiques, le coproduit des biocarburants n’est pur qu’à 80-85 %. De plus on peut certaines fois retrouver dedans, du fait du process, du méthanol, des matières grasses, du phosphore, du potassium voire même du plomb ! Ceci a bien sûr un impact non négligeable sur les propriétés nutritionnelles du coproduit.

Ce problème mis à part, le glycérol en alimentation animale, notamment en bovins, aurait plusieurs avantages selon Karl-Heinz Südekum, de l'Université de Bonn, qui travaille sur le sujet. Il serait :
- une source d’énergie rapidement métabolisable qui peut remplacer une autre source de glucides aux même propriétés tel que le blé,
- un stabilisateur de la qualité sanitaire en empêchant le développement de moisissures
- un produit appétent du fait d’un goût très sucré, appétence qui peut permettre d’augmenter l’ingestion totale.

En bovin, les essais portaient sur des génisses qui ont ingérées 1 kg de glycérol par jour, avec un taux d’incorporation de 15% du concentré dans une ration de 14 à 15 kg de MS comprenant 40% de fourrage et 60% de concentrés. L’énergie nette en production laitière du composé pur est de 9,5 mégajoules (MJ) par kilo. Au niveau du rumen, le glycérol est fermenté en quasi totalité, sa production majeure est de l’acide propionique. Une faible, mais significative, quantité du coproduit peut tout de même être absorbée directement à travers le rumen. Contrairement à ce qui a pu être dit, le glycérol n’est donc pas considéré comme un compétiteur direct du propylène glycol.

En porcs et volailles, à 5% dans la ration le potentiel du glycérol est pleinement exploité (17,5 –17,6 MJ ME/kg). Ce taux peut être relevé à 10 % en volaille avec tout de même une légère baisse énergétique. Par contre on observe de fortes pertes en porcs pour ce même taux.

D’après La France Agricole du 6 avril 2007 et la présentation de Karl-Heinz Südekum, Université de Bonn, à la journée de l’AFTAA du 21 mars 2007.

vendredi 6 avril 2007

Accord au sommet sur les biocarburants

Le 9 mars dernier, suite au déplacement de George Bush à Sao Paulo, les deux principaux fabricants de biocarburants mondiaux (quasi exclusivement en bioéthanol), le Brésil et les Etats-Unis, ont mis en place un partenariat pour développer la production et l’utilisation des biocarburants. Le but de cette coopération est surtout d'établir des normes techniques communes afin de pouvoir commercialiser du bioéthanol à travers la planète.

Ces deux pays à eux deux représentent 75% de la production mondiale de bioéthanol. Le but de cette coopération est donc purement stratégique. Certains scientifiques et économistes parlent d’ores et déjà d’un « Opep du pétrole vert ». D’autres y voit juste la volonté des Etats Unis d’envoyer un message clair aux pays pétroliers : « le pétrole n’est plus la seule source d’énergie ». Par contre dans cet accord ne figure aucun tonnage ou montant d’investissement. Le document doit juste servir de base de travail même si le Brésil souhaiterais une baisse des droits de douane pratiqué aux Etats-Unis sur l’éthanol importé.

L’accord porte aussi sur les biocarburants dit de « 2ème génération » (utilisation de la plante entière, et à partir de végétaux à usage non alimentaire), l'avenir probable des biocarburants.

D’après AgraPresse Hebdo – 19 mars 2007, « Accord au sommet sur les biocarburants »

Réduire la variabilité des tourteaux gras

Une étude du Cetiom met en avant les procédés semi industriels (type atelier collectif mobile) de production d’huile de colza qui permettent d’obtenir un tourteau de colza beaucoup plus homogène que celui qu’on peut obtenir avec du pressage individuel. Le problème majeur du pressage à la ferme est la teneur en matière grasse du coproduit. Il reste de 12 à 30% de MG quand la graine est pressée a froid. Si l’on presse à chaud on peut faire descendre ce taux entre 7 et 11%.

Dans l’étude présentée par le Cetiom, deux nouvelles méthodes sont testées : aplatissage-cuisson-pression (ACP) et prépression-extrusion-pression (PEP). Avec ces deux procédés les tourteaux ont des taux de MG très faible pour du pressage à la ferme (entre 6 et 9%).

Après des essais à la ferme des Trinottières sur vaches laitières, on remarque qu’un kilogramme de tourteau de soja équivaut à 1,76 kg de ce tourteau ACP ou 1,68 kg du tourteau PEP (plus généralement on retient 1,5 kg de tourteau de colza = 1 kg de tourteau de soja). Ce changement induit une augmentation de l’ingestion de 2%, une augmentation de la production laitière (PL) et du taux protéique (TP), une baisse du taux butyrique (TB) - voir tableau. Parallèlement à ce tourteau produit plus homogène, l'huile fabriquée par ces deux mêmes procédés est mieux standardisée.



D’après La France Agricole – 30 mars 2007

jeudi 5 avril 2007

Biocarburants : les gagnants et les perdants d'une "nouvelle économie"

Après l’objectif de l’Union Européenne de 10% de consommation minimale de carburants issus de la biomasse, c’est au tour des Etats-Unis de se fixer des objectifs. Ayant défini au mois de janvier avec son administration une diminution de consommation de carburant de 20%, le président Bush a coordonné cette politique le 23 mars dernier avec les trois principaux constructeurs automobiles américains (General Motors, Ford et Chrysler). Ces derniers se sont engagés à produire des véhicules capables d’utiliser des biocarburants pour au moins 50% des nouvelles automobiles. Ses véhicules seront soit flexfuel (capable de rouler avec un mélange essence/bioéthanol) soit capable d’utiliser des biocarburants purs.

Cet article du Monde traite aussi du poids des lobbies, qu’ils soient pétroliers ou même agro-industriels et des possibilités d’importation de biocarburants de pays tiers.

Le Monde – 3 avril 2007 – « Biocarburants : les gagnants et les perdants d'une "nouvelle économie" »

Forte hausse de la production de bioéthanol européen

En 2006 la production européenne de bioéthanol a bondi avec une hausse de 71% par rapport à l’année précédente selon l ‘Association européenne du bioéthanol (de 9,13 millions d’hectolitre en 2005 contre 15,65 en 2006). Les deux pays de tête sont l’Allemagne (4,31 Mhl) et l’Espagne (4 Mhl). La France arrive en 3ème position avec 2,5 Mhl.

Les importations d’éthanol brésilien sont évaluées à 2,3 Mhl en Europe pour une consommation totale de plus de 17 Mhl.

D’après La France Agricole – 30 mars 2007

Trois nouvelles pompes Super-éthanol E85 en Picardie

Après la Région Champagne Ardenne c’est au tour de la région Picardie de se mettre au vert avec l’inauguration de trois nouvelles pompes superéthanol E85 (« E85 » signifie mélange contenant 85% d’éthanol et 15% d’essence). Deux pompes sont situées dans l’Aisne dans deux hypermarchés Leclerc (Laon et St Quentin) et la troisième est située dans un Intermarché (Péronne, Somme).
Etaient partenaires de ce projet :
- Ford, qui commercialise des véhicules flexfuel c’est à dire des véhicules qui peuvent fonctionner avec du E85,
- Tereos, leader sur le marché sucrier et qui se lance à plein régime dans la filière bioéthanol
- le Pôle de Compétitivité AgroRessources Picardie-Champagne-Ardenne

D’après La France Agricole – 30 mars 2007