Le glycérol, comme le tourteau de colza ou la drèche de blé, est un coproduit des biocarburants. Plus exactement le glycérol est un coproduit de la filière biodiesel car il est constitué lors de la phase d’estérification de l’huile végétale de colza avec du méthanol. Pour une tonne d’huile estérifiée on obtient 0,1 T de glycérol. Ce coproduit était pour l’instant purifié à plus de 99,9 % pour des applications pharmaceutiques et des cosmétiques (il est notamment utilisé dans les pâtes dentifrices). Mais étant donné les quantités à venir, ces débouchés ne suffiront plus. En alimentation animale, le glycérol est un coproduit mal connu. En Allemagne il est déjà utilisé par les fabricants d’aliment ou incorporé directement dans les rations de gros élevages.
Contrairement au glycérol produit par les industries chimiques, le coproduit des biocarburants n’est pur qu’à 80-85 %. De plus on peut certaines fois retrouver dedans, du fait du process, du méthanol, des matières grasses, du phosphore, du potassium voire même du plomb ! Ceci a bien sûr un impact non négligeable sur les propriétés nutritionnelles du coproduit.
Ce problème mis à part, le glycérol en alimentation animale, notamment en bovins, aurait plusieurs avantages selon Karl-Heinz Südekum, de l'Université de Bonn, qui travaille sur le sujet. Il serait :
- une source d’énergie rapidement métabolisable qui peut remplacer une autre source de glucides aux même propriétés tel que le blé,
- un stabilisateur de la qualité sanitaire en empêchant le développement de moisissures
- un produit appétent du fait d’un goût très sucré, appétence qui peut permettre d’augmenter l’ingestion totale.
En bovin, les essais portaient sur des génisses qui ont ingérées 1 kg de glycérol par jour, avec un taux d’incorporation de 15% du concentré dans une ration de 14 à 15 kg de MS comprenant 40% de fourrage et 60% de concentrés. L’énergie nette en production laitière du composé pur est de 9,5 mégajoules (MJ) par kilo. Au niveau du rumen, le glycérol est fermenté en quasi totalité, sa production majeure est de l’acide propionique. Une faible, mais significative, quantité du coproduit peut tout de même être absorbée directement à travers le rumen. Contrairement à ce qui a pu être dit, le glycérol n’est donc pas considéré comme un compétiteur direct du propylène glycol.
En porcs et volailles, à 5% dans la ration le potentiel du glycérol est pleinement exploité (17,5 –17,6 MJ ME/kg). Ce taux peut être relevé à 10 % en volaille avec tout de même une légère baisse énergétique. Par contre on observe de fortes pertes en porcs pour ce même taux.
D’après La France Agricole du 6 avril 2007 et la présentation de Karl-Heinz Südekum, Université de Bonn, à la journée de l’AFTAA du 21 mars 2007.
vendredi 13 avril 2007
Le glycérol débarque dans les rations
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3 commentaires:
Je vous sollicite de nouveau pour vous demandez si vous n'auriez pas plus d'information au sujet du glycérol et de ses valeurs nutritives ou éventuellement une vague appréciation de son prix ou d'autres informations donc vous disposerez ?
Je vous remercie d'avance
Manon étudiante en BTS PA à Chaumont
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